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Channel: LE GOLB
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[GOLBEUR EN SÉRIES] Semaines 24 & 25

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HELL ON WHEELS Je ne sais pas trop pourquoi j'ai mis si longtemps à regarder une série qui, sur le papier, a tout pour me plaire. Peut-être tout simplement parce que sur le papier (justement), cette série existe déjà et s'intitule Deadwood. L'impression de sous-produit se confirme d'ailleurs dans les premiers épisodes, même s'il conviendrait sans doute plutôt de parler de "Deadwood light". La même chose, avec des personnages un peu moins moches, un peu moins sales, un peu moins vieux et beaucoup moins vulgaires. Mais on est cela dit plus dans l'impression - voire le préjugé - que dans le véritable constat. Si ce western parfois relativement classique avait été diffusé il y a quarante ans, aucune comparaison ne se serait imposée puisqu'à l'époque, le genre n'avait rien de marginal. C'est un peu cela, la touche Hell on Wheels : quand Deadwood réinventait le genre et que Justified continue de le moderniser, le show d'AMC se contente de le l'incarner. Sans manières et presque sans fioritures. Cela le rend fatalement attachant d'autant que, plutôt bien écrit et idéalement rythmé, il s'avale vite et bien.


HOUSE OF CARDS J'ai horreur de tenir la position du gars qui crache sur ce que tout le monde adore. J'ai toujours trouvé cela terriblement poseur, et je nourris d'ailleurs souvent une certaine méfiance vis-à-vis des gens dans cette situation. C'est pourtant bien ce que je m'apprête à faire, mais il faut dire que dans le genre poseur, je suis de toute façon largement battu par le show évènementiel de Netflix, qui n'est effectivement que cela ou presque : de la pose. Dès le premier épisode, étrangement construit au demeurant, tout sonne faux : on ne croit pas à l'intrigue (l'absence quasi totale de background et le fait qu'on saisisse le personnage central pile au moment où il ourdit son complot joue certainement), on ne croit pas au casting (Kevin Spacey, pour son grand retour, ne fait que cabotiner de manière très vulgaire pour avoir l'air inquiétant et machiavélique), on ne croit pas au fond (qui ne lésine pas sur les clichés), et surtout on ne croit pas plus de trois secondes à des dialogues verbeux et patauds qui plombent totalement les bonnes idées du scénario (car il y en a quelques unes, c'est bien le drame). Paraissant chercher la punchline à tout prix histoire de montrer qu'on est dans une grande série sérieuse qui ne déconne pas avec ces choses-là, les scénaristes alignent les sentences pseudo définitives risibles, particulièrement dans les horripilants apartés, dont on imagine qu'ils devaient être la marque de fabrique de la série et qui la font passer pour un truc faussement provoc' à l'attention des spectateurs de moins de vingt ans (même les voix off de Dexter et HIMYM réunies n'arrivent pas à faire plus artificiel). Ce qui donne donc, une scène sur deux, un Spacey adressant des coups d’œil vaguement complices à la caméra, manière bien lourdingue de hurler Attention spectateur : ceci est une punchline dont tu vas te rappeler et que tu pourras retweeter demain matin, avant d'enchaîner sur des choses aussi pénétrantes que "Ce que je préfère avec le public, c'est qu'il est facile à manipuler.", "Les martyrs, il suffit de leur donner une épée sur laquelle s'empaler" et autres "Pas besoin d'idéologie pour faire ce que je fais"... plus proches du slogan publicitaire que de l'aphorisme, qu'on jureraient pour certaines sorties d'un bouquin d'Amélie Nothomb et conçues pour être gravées au blanco sur des classeurs de SVT. Des âneries très convenues qui, surtout, n'apportent strictement rien au récit, comme le plus souvent ce genre de procédé (enfin si : ça sert quand même à rappeler comme la théorie du Show, don't tell est essentielle à la bonne marche d'une narration, a fortiori dans une série ou un film). Autant dire que la disproportion entre les ambitions affichées et le résultat est totale, et que la vision de la politique et du pouvoir qui en ressort fait plus souvent penser aux Guignols qu'à Shakespeare, tandis que le tout se contente d'exporter sur Netflix quasiment toutes les tares des productions du câble de ces dernières années (budget pharaonique, casting hollywoodien de la tête d'affiche au dernier scribouillard, manque de second degré confondant, esthétique inexistante, arrogance poilante tant l'ensemble est bancal). Comme disais je ne sais plus qui (Platon ou Titeuf ?), si c'est ça la révolution, j'aurais mieux fait de rester coucher.


DEREK C'est nul. C'est le seul commentaire qui vienne à l'esprit. C'est nul et pour la seconde fois en quelques années (voir le tragique Life's Too Short), Ricky Gervais confirme qu'il est en passe de devenir un auteur comme les autres. C'est nul et ça dégueule en plus un mépris de classe insupportable, quoique pas forcément surprenant (on oublie souvent de dire que taper sur les faibles est l'un des hobbies favoris de Gervais lorsqu'il manque d'idées ou de motivation pour faire autre chose). C'est nul et encore, et en plus, ça n'a même pas le mérite de donner l'impression d'essayer d'être bien, puisque cela se contente de décliner une formule que l'humoriste a fini par user jusqu'à la corde. Fou comme ce qui était génial à la télé la semaine dernière peut sembler triste et ringard sept jours plus tard...

THE FOLLOWING Lorsque l'on commence à choper l'épisode dès le lundi pour ne le visionner que le vendredi, c'est rarement bon signe. Tranquillement, sans cris et sans larmes, The Following suit cette pente déclinante qui l'amènera à terme à la corbeille. Les derniers épisodes ne sont probablement pas pires que les premiers, qu'on regardait avec plus d'enthousiasme. Justement : ils sont pareils. La montée en puissance n'est pas venue, et à peine huit petites semaines après son lancement prometteur, le show de la FOX est déjà plus ou moins retombé dans l'anonymat. On ne s'attendait certes pas à ce qu'il défraie particulièrement la chronique et devienne le rendez-vous incontournable de la semaine ; ce n'était pas le propos. Mais on avait le droit, malgré tout, d'espérer mieux de sa part que de devenir au bout de deux mois un de ces trucs qu'on regarde avec le même œil distrait et la même absence de motivation que des séries arrivées à leur septième saison.

MONDAY MORNINGS Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas me fouler... bon, d'accord, je ne me foule jamais beaucoup dans cette rubrique. Eh bien cette fois-ci je vais encore moins me fouler que d'habitude, et me contenter de vous renvoyer au très bon papier de Marjolaine sur Le Monde des Séries, qui dit tout ou presque. Après un début peu enthousiasmant (j'en avais parlé ici. Sans me fouler), Monday Mornings a rapidement trouvé son style et n'a mis que quelques semaines pour s'imposer comme l'une des meilleures séries de Network du moment. Vu le niveau actuel de ces dernières, ce n'était sans doute pas difficile - mais c'est sacrément revigorant.



THE WALKING DEAD (saison 3) Si l'on excepte son pilote, qui reste parmi les moments les plus forts que nous aient offert la télé US ces dernières années, il aura donc fallu presque trois saisons à The Walking Dead pour effleurer le niveau de son somptueux modèle papier. C'est long. Trop, sans doute, pour racheter la série aux yeux d'une part des commentateurs partie voir ailleurs si le soufre y était. Les audiences pour leur part sont meilleures que jamais, et une fois n'est pas coutume c'est clairement du côté de la voix du peuple que ce blog se rangera. Déjà, la deuxième saison, jamais chroniquée dans ces pages pour cause de coma avancé de votre serviteur, s'avalait toute seule, sans toutefois se départir de ce petit côté série B empêchant de totalement s'enthousiasmer. Cette fois-ci, pas grand-chose à dire, si ce n'est que The Walking Dead aura décidément été une étonnante machine à enthousiasmer, puis décevoir, puis surprendre, puis dépiter, puis... etc. Depuis quelques épisodes... en fait depuis le formidable season premiere d'il y a quelques mois, elle semble avoir trouvé un semblant de rythme de croisière, même s'il lui arrive encore par moments de retomber dans ses vieux travers (bavardage stérile, raccourcis narratifs paresseux). Ce qui frappe cependant, avant tout le reste, c'est à quel point elle réussit de plus en plus régulièrement à retrouver la noirceur, la radicalité et la désespérance du comics. En le rendant toujours un peu plus présentable, bien sûr. C'est dans le fond seul bémol mais, en un sens, il est rassurant de se dire que certaines choses peuvent encore être suffisamment extrêmes pour ne pas pouvoir être portées à l'écran. Ceci dit bien sûr en préjugeant (peut-être à tort) des derniers épisodes de la saison qui pourraient sait-on jamais s'avérer très fidèles aux comics, donc d'une violence quasi insoutenable. Je n'y crois pas trop quand même.

À part ça...

... The Good Wifea délivré il y a quinze jours son premier épisode moyen depuis tellement longtemps qu'on ne se rappelle même plus quand. Et c'est tout. Et c'est bien assez. Ceux qui suivent la série savent à quel point cette nouvelle était un évènement en soi, peut-être le plus important qui ait eu lieu dans le petit monde des séries depuis le début mars. Hélas, la nouvelle a fait long feu et dès la semaine suivante, les choses sont malheureusement rentrées dans l'ordre : le dernier épisode était excellent.


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