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[GOLBEUR HORS-SÉRIE #3] Dix derniers verres avant la Guerre des Drawas

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Contrairement à l’an passé, 2016 ne fut pas une grande année à épisodes.

En fait, 2016 fut même une année télé assez quelconque. Quasiment aucune nouveauté méritant d'être portée aux nues (je vous en prie, ne me répondez pas Westworld, nous sommes sur un site sérieux), des fins de règnes un peu moches ou en tout cas pas complètement à la hauteur, des néo-hits de 2015 qui semblent déjà à bout de souffle... pas sûr qu'il restera grand-chose de tout ce joli monde en décembre 2017, si ce n'est ce sentiment un peu diffus d'avoir regarder beaucoup de bonnes séries sans vraiment en avoir croisé d'excellentes, d'avoir bouffé plus de remakebootvals qu'il n'y en eut réellement, et d'avoir le reste du temps toujours un peu maté la même chose – des séries de Networks plutôt cools dont on voudrait amputer la moitié des épisodes, des séries du câble obèses de pognon et bouffies d'arrogances, des dramédies chiantes comme la pluie pêche et des trucs de superhéros globalement médiocres qu'on regarde quand même parce que... bah, ce sont des trucs de superhéros.

Bref ! En attendant d'officialiser le statut de chair à Drawas de l'année 2016 (vous n'avez déjà plus que deux petites semaines pour voter), retour sur les dix meilleurs épisodes de l'année, une sélection évidemment incontestable mais qui n'en recèlera pas moins quelques surprises : aussi bizarre que cela puisse paraître, pas mal de séries régulièrement moquées dans ces pages ont réussi à discrètement s'y glisser en espérant que personne ne remarquerait rien. Ce qui quelque part en dit plus qu'un long discours sur la qualité globale de la production de cette année...

P.S. : je sais, c'est un peu curieux d'avoir choisi de publier cet article à la veille de la diffusion du series finale de Rectify, qui aurait sans aucun doute pu se hisser dedans – vu que quasiment chacun des épisodes de cette saison 4 l'aurait pu. Mais comme je l'ai écrit ailleurs, Rectify est tout simplement hors-catégorie.

Oui : j'ai pris la même image que l'an dernier. Oui : je suis un peu paresseux. Oui : J'assume.



10. « Taking on Water: How Leaks in D.C. are Discovered and Patched » – BrainDead (1x09 | août) Beaucoup de mal a été dit à propos de BrainDead. En général, et tout particulièrement sur Le Golb. Pourtant, la série snobâtarde des King fut aussi capable de très bonnes choses. De temps en temps. Puisqu’elle ne verra pas 2017, autant commencer cette sélection du meilleur de 2016 en saluant le meilleur combo caméo/running gag de l’année.



09. « Manifest » – Luke Cage (1x07 | septembre) Cet épisode ne paie pas de mine sur le papier, tant il semblera peu original par rapport au reste de la sélection. Il concentre même pas mal de trucs irritants aussi bien dans Luke Cage que dans la plupart des séries du câble et/ou de Netflix – lent, bavard, avec un gros cliff qui semble sortir de nulle part et une grosse dose de flashbacks. Pourtant, c’est un modèle d’écriture. A l’heure où les lecteurs du Golb sont invités pour la première fois à voter pour le Drawa du rebondissement qu'on a tous poliment fait semblant de ne pas avoir vu venir cinq épisodes plus tôt, Luke Cage en propose un vrai, qu’on ne voit réellement pas venir, tout en affirmant un brin tardivement ce qu’elle aspire à être : une série au classicisme élégant et à l’ironie discrète qui, à la différence de ses prédécesseusses de l’axe Marvel/Netflix, réussit à trouver le juste équilibre entre action, narration et atmosphère. Ce qui n'excuse pas une entrée en matière totalement soporifique, hein.

08. « Battle of the Bastards »  – Game of Thrones (6x09 | juin) S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Game of Thrones dans un Top 10 de quoi que ce soit par qui que ce soit où que ce soit en 2016. Et pourtant, rien à faire, rien à dire – même en puisant au plus profond de ma légendaire mauvaise foi : au terme de sa saison la plus dynamique depuis environ quatre mille ans, la série la plus populaire du monde en alternance avec les zombies d’AMC nous livrait un condensé de ce qu’elle devrait toujours être... et n’est malheureusement que par intermittence depuis plus de six ans : un truc sombre, sans issue, d’une extrêmement intensité, porté par une réalisation de haut niveau et proposant des scènes de batailles qu’on jurerait évadées des meilleurs films de guerre. Mieux vaut tard que jamais.

07. « Don’t Call Me Shurley » – Supernatural (11x20 | mai)
S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Supernatural... non, attendez : en fait, je crois bien que le simple fait que je sois encore en train de regarder Supernatural en 2016 m'aurait semblé dingue tant la série était alors au fond du trou. Sauf qu'entre temps, outre un vrai regain de qualité (plus sur la saison 12 que la saison 11, en réalité), il y a surtout eu une belle récompense (une mauvaise langue appellerait cela un sublime coup de fan service – sur Le Golb, on préfèrera parler d'Acte de Foi).Au terme d'onze années dont les dernières comptèrent double pour le spectateur et les cheveux de Jared Padalecki, les scénaristes de la série la plus fun de 2009 ont enfin décidé de nous présenter le Grand Absent – Dieu, him-ou-itself. En un sens, tout cela est assez prévisible pour qui se rappelle ce à quoi ressemblait un grand épisode de Supernaturalà l'époque (ok, vous n'étiez pas tous nés). Et bien entendu, je ne décolère pas qu’on n’ait pas choisi d’adapter ma théorie pourtant palpitante selon laquelle Dieu n’était autre que l’Impala des frères Winchester. Mais qu’importe, c’était impeccable de bout en bout, très drôle et même par moments assez touchant. Attention si vous cliquez sur la vidéo, il s'agit d'un spoiler en bonne et due forme.



06. « The Day Will Come When You Won’t Be » – The Walking Dead (7x01 | octobre) S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Game of Thrones ET The Walking Dead dans un Top 10 de quoi que ce soit par qui que ce soit où que ce soit en 2016. Et pourtant, rien à faire, rien à dire – même en puisant au plus profond de ma légendaire mauvaise foi : ce retour fracassant (no pun intended) a fait du bien, réussissant même à doper une série plutôt habituée à une mollesse toute zombiesque. On le supputait un peu parce qu’ici, on note à la tête du client, mais Jeffrey Dean Morgan est un Negan plus flippant que nature et, une fois n’est pas coutume, la surenchère de rebondissements et de violence à laquelle s’adonnent les scénaristes est parfaitement maîtrisée (je n'ai pas dit justifiée, ne poussez pas – vous en voulez toujours plus, ma parole !) Pourvu que ça dure en 2017.

05. « Nosedive » – Black Mirror (3x01 | octobre) La baffe dans la gueule de l’année (il en faut toujours une, non ?) Et c’est bien la personne qui a écrit cet article qui vous le dit. Bien entendu, la mauvaise foi revenant souvent à si grand galop que le naturel, on peut aussi considérer ce « Nosedive » comme l’archétype de l’épisode surcoté qui va justifier que Black Mirror soit portée aux nues par des légions de prépubères persuadés qu’il s’agit d’une série qui renvoie trop grave la société moderne dans les cordes, man. Ironiquement, « Nosedive » ne brille pas tant par son message, assez banal (les réseaux asociaux blablabla, le culte de l’apparence nanananana... le même que... Selfie, en fait), que par l’extrême solidité de l’univers dans lequel se déploie son intrigue, dont le moindre détail paraît avoir été poli avec le plus grand soin. Et la narration de suivre parfaitement, peut-être parce qu’elle est assez peu représentative de la série dont elle est issue : tout est très prévisible, dans « Nosedive ». On n’essaie pas de nous surprendre ou de nous mener en bateau, non : on se contente de raconter, montrer, démontrer… avec juste ce qu’il faut d’émotion et de cruauté pour qu’on en ressorte sacrément remué.

04. « Marcia, Marcia, Marcia » – American Crime Story (1x06 | mars) En ces temps dominés par les remakebootvals, elles sont devenues bien rares – donc sacrément précieuses – les fois où le spectateur parvient à se faire surprendre par une histoire qu’il connaît déjà en long en large et en travers. Dans ce registre, American Crime Story a bien joué le coup, alors même qu'on était en droit de s'étonner du choix d'ouvrir sur une affaire aussi battue et rebattue que celle d'O.J. Simpson. La série était imparfaite ? Peut-être, mais l’imperfection avec une Sarah Paulson à son sommet, c’est mieux que beaucoup de choses plus abouties. Quelle formidable idée que d’axer cet arc autour d’une réhabilitation de Marcia Clark, personnage largement moqué et méprisé à l’époque. Cet épisode, qui restera probablement dans l’imaginaire du public comme celui « de la coiffure », outre qu’il est probablement le plus réussi de la série, est assurément le plus représentatif de la démarche des auteurs sur ce point : pas question d’angéliser le personnage de Clark, capable d’être sacrément conne et arrogante, mais pas question non plus d’atténuer la violence psychologique incroyable dont elle aura été la cible – en particulier de la part des médias – tout au long du procès, pour cette seule et unique raison qu’elle était une femme. Flippant, très dur, mais brillant.


03. « The Day the World Went away » – Person of Interest (5x10 | mai)Person of Interest aura été beaucoup de choses durant ses cinq (parfois trop) longues saisons. Un thriller paranoïaque malin. Une série d'action franchement fun. Une réflexion terriblement sombre et pessimiste sur notre époque de tout-connecté et de surveillance généralisée. Elle n'aura en revanche été que très occasionnellement une série émouvante – tout en ne se loupant que très rarement dans ce registre. En fait, à une époque où les massacres de main casts sont devenus une norme inquiétante et vaguement ridicule, Person of Interest s'est fait une spécialité de tuer ses personnages avec classe et une forme de pertinence scénaristique que l'on ne retrouve assurément pas dans les Game of Thrones et compagnie. A trois petits épisodes des adieux, il était difficile de couper à ce passage obligé. Ce fut chose faite avec l’élégance et le sens de la dramatisation typiques de la série la plus sous-estimée de ces dernières années, au terme d’un épisode survolté mettant la Team Machine sur les rails de la grande bataille finale. Michael Emerson, un plan fixe, le meilleur morceau de Nine Inch Nails du monde le l’univers en fond… que demander de mieux ?

Oui : j'ai (encore) déjà utilisé cette image. Vous commencez à être chiants, là.

02. « Eel » – Man Seeking Woman (2x09 | mars) La seconde saison de Man Seeking Woman fut une merveille, et cet épisode, dans lequel Rosa plaque Mike... enfin y pense... enfin essaie... cet épisode fut une merveille parmi les merveilles (ou un diamant ou ce qui vous fait plaisir). Comment peut-on réussir à concentrer autant d’idées… autant d’émotions en seulement vingt-deux petites minutes ? Une merveille, oui, on répète. Et un vaccin, aussi, aux poses snobinardes de tous les sous-Louie qui pullulent sous nos écrans depuis deux ou trois ans (faut-il des noms ?). Oui, une comédie peut être intelligente, profonde, subtile et même triste tout en étant drôle. Voire, le cas échéant, hilarante. Dépêchez-vous : il vous reste trois semaines pour refaire votre retard avant la saison 3.

01. « Hope » – Black-ish (2x16 | février) Et soudain, on a arrêté de rire. On a regardé cette famille regarder sa télé. Énumérer les Noirs blessés ou morts sous les coups de la police. Perdre le fil, perdre le compte... et on n'a plus vraiment réussi à dire quoi que ce soit. « Hope » n’est pas uniquement un épisode très drôle et très intelligent sur la plus grande fracture de la société américaine (et pas que). Ce sont aussi vingt-cinq minutes bouleversantes, où vous riez presque malgré vous et où la chair de poule ne vous fiche pas la paix une seconde. Si le reste de cette sélection se prête inévitablement à la discussion, au débat et à la subjectivité… si moi-même, dans six mois, je me dirai peut-être que tel ou tel choix n’était finalement pas si mémorable… cette première place est pour sa part incontestable – un des épisodes les plus forts, les plus durs mais aussi les plus lumineux qu’on ait vus dans un sitcom depuis une éternité. Il faut le dire, le redire et le redire encore, car comme le faisait remarquer une lectrice du Golb il y a quelque mois, tandis que Black-ish a été encensée toute l'année dans son pays (et, on s'en doutera, particulièrement après cet épisode), en France... tout le monde s’en branle. Vous ne trouverez pas une ligne – pas une ! – au sujet de « Hope » sur aucun des sites de références francophones en matière de séries (vous aurez même beaucoup de mal à trouver un article disant autre choses que des banalités sur Black-ish, tout court). Par contre, ne vous inquiétez pas : des articles de cinq pages vous parlant de Westworld comme s'il s'agissait de la vraie vie, ou des quasi thèses sur la portée métaphysique des aventures des bourgeois blancs égocentriques du soap opera intitulé The Affair... pas de problème, vous en aurez à la pelle. Ce sont tout de même des séries beaucoup plus sérieuses, évoquant des sujets beaucoup plus importants – pour ne pas dire universels. La violence policière, la discrimination, l’emmurement social... pfffiou, tout cela est tout de même très americano-américain. C'est bien que leurs séries ethniques en parlent, bien sûr, mais vu de France, cela paraît très lointain, n'est-ce pas ?


Au pied du Top Ten : « Grotesque» (Fear the Walking Dead, 2x08)  ; « eps2.2_init_1.asec» (Mr. Robot, 2x04) ; « Une fête de victoire mouvementée» (Dragon Ball Super, 4x42)  ; « Forty-One Witnesses» (Law & Order : SVU, 17x13) ; « NeXT» (Halt and Catch Fire, 3x10) ; « Pineapple in Paris» (Rectify, 4x05)  ; « Stop Me Before I Hug Again » (Limitless, 1x13) ; « Thirteen» (The 100, 3x07) ; « Travel Agents» (The Americans, 4x07) ; « You Have to Go Inside» (Channel Zero, 1x01)...


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