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The World of a Vampire #1 | "Pose cette boite à rythmes par terre, sans mouvement brusque !"

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Précisions liminaires : afin de ne pas inutilement alourdir des textes déjà bien longs, l'Assemblée des Corganologues Unis a fait le choix de ne pas mettre d'extraits vidéo (vous trouverez néanmoins un petit medley concocté par Guic' en fin d'épisode, que vous avez tout loisir de lancer pendant votre lecture). Par pur égo (manière de rendre hommage à notre Gourou), nous nous sommes focalisés sur les textes, dont on aura compris qu'ils ont été écrits sans concertation et dans le plus joyeux désordre. Aussi, qu'on n'attende pas ici un récapitulatif de l'histoire des Smashing Pumpkins, une présentation des personnages ou quoi que ce soit qui s'en approche. Les Corganologues sont au-dessus de ces basses besognes – qu'attendre d'autre de gens persuadés que le monde a besoin qu'ils consacrent un total de 15 pages Word à leur Maître (dont une moitié pour le critiquer) ?

Ceci est une vraie couverture d'un vrai magazine.

20 + 1. Earphoria (The Smashing Pumpkins, 2002)

Vieuphoria aurait dû rester une cassette VHS mêlant extraits live, saynètes ridicules, bouts d'interviews et autres trésors cachés destinés uniquement aux ultra fans désireux d'en apprendre toujours plus sur leur groupe fétiche. En en sortant la bande son sous le nom d'Earphoria, Virgin balançait sans se faire chier un disque complètement bancal et hétérogène, non exempt de grands moments mais farcis de private jokes et versions alternatives pas toujours pertinentes pour le commun des amateurs. Surtout, le label avide nous privait du véritable album live qu'auraient mérité les Pumpkins, qui s'ils n'étaient pas encore systématiquement les incroyables performers de la période 1995-2000 avaient déjà produit des shows épiques renversants, comme de nombreux bootlegs en témoignent (par exemple le splendide 3 Feet High, ou Astoria '94, plus complet). Qu'Earphoria ait pendant longtemps été le seul témoignage live officiel des Smashing Pumpkins est donc une faute impardonnable. XAVIER(son classement : 9e, parce qu'il n'avait pas compris qu'on ne classait pas vraimentEarphoria. Que, pour l'anecdote, il était le premier à ne pas vouloir intégrer.)
[Guic]La caution jeunesse non bootleg grise de cette entreprise tient à rappeler que, même s’il est nul, ce disque est longtemps resté le seul live du groupe disponibles pour les adeptes de la légalité
[Thomas]Contrairement à ce qu'on raconte aujourd'hui, toutes les Majors n'étaient pas contre le téléchargement illégal – la preuve (à décharge) par 75 minutes signées Virgin, que cela n'aura même pas sauvé de la faillite.

20. The Future Embrace (Billy Corgan, 2005)

Après l'échec de Zwan [NDLR : nous y reviendrons plus longuement], l'annonce d'un premier album solo de Billy Corgan attendu depuis fort longtemps avait de quoi enthousiasmer : aurait-on droit à Adore le retour ? Hélas, ce n'est pas la direction artistique choisie par Corgan qui s'orienta plutôt sur un hommage minimaliste à sa chère new wave, inspiration de toujours. Après tout pourquoi pas, même s'il était clair que le style n'allait pas me séduire outre mesure, The Future Embrace aurait pu apporter une pierre originale et séduisante à la discographie du leader des Pumpkins. D'ailleurs le début d'album présente des morceaux pas mauvais qui souffrent juste d'un traitement électronique auquel je goûte peu, et certains titres comme « The CameraEye » laissent entrevoir ce qu'aurait pu être un très bon disque du genre. Hélas la deuxième moitié de The Future Embrace s'enferre dans une mollesse insipide qui finit par ne laisser à l'auditeur qu'un sentiment général d'ennui lorsque le dernier morceau s'achève. XAVIER(#15)
[Guic', #20]Tu sais, c’est pas parce que tu as splitté ton groupe sous prétexte que« le Rock n’intéresse plus personne » qu’il faut que tu te lances dans l’électro, Billy. Je suis là pour t’aider. Tout le monde ne peut pas être Thom Yorke. Pose cette boite à rythmes par terre, sans mouvement brusque ! 
[Thomas, #18]Ou comment, sans rien faire d'autre qu'exister ailleurs que sur ce disque, James Iha prouva qu'il n'était pas qu'un sympathique faire-valoir. 
"Quand tu te réveilleras, toutes tes guitares électriques du monde auront disparu."

19. Teargarden by Kaleidoscope, vol. 3 – Oceania (The Smashing Pumpkins, 2012)

Album le plus mal noté à égalité, c’est à moi que revient de redorer un peu le blason de ce disque honni. Pas de chance, parce que ce n’est pas un bon disque. Il a tout contre lui :
  • Il marque l’abandon du format EP de Teargarden by Kaleidoscope, et montre que franchement, rester au format EP aurait été mieux.
  • Il dégueule de fanfreluches inutiles dans sa prod qui vraiment n’étaient pas nécessaires. Si vos amis trainent trop tard chez vous, lancez « Pinwheels », il ne sauront pas si c’est un larsen ou une alarme incendie, mais ils voudront s’éloigner très vite (Et ça dure presqu’une minute avant que quelque chose se passe en plus).
  • Comme a chaque fois depuis qu’il a écrit « Silverfuck », Corgan tente un moreau de 10 minutes au milieu de l’album. Là c’est pas nul parce que c’est bruitiste, mais parce que c’est chiant (l’intro en mauvais remix ambiant de la B.O. de Celeste annonce la couleur)
  • C’est peut-être le premier qui marque cette transition vers la critique que je fais à beaucoup d’album des Pumpkins suivants : c’est long, c’est chiant, et tout sonne pareil.
Si vraiment vous trouvez que je suis dur, lisez les paroles du titre d’ouverture, « Quasar » : à côté, Matthew Bellamy c’est Byron. Après il a le mérite d’être plus court que les autres (reproche bizarre à faire à l’auteur du meilleur double album de l’histoire) et c’est aussi pour ça que je ne suis pas si dur. En plus, je n’y peux rien, j’aime beaucoup « My Love is Winter » (découverte en live, ça doit jouer), et « The Chimera ». Du coup je suis – malgré tout ce que vous venez de lire – moins dur que mes collègues avec lui. GUIC'(#14)
[Thomas, #20]Ou comment, sans rien faire d'autre qu'exister sur ce disque, Jeff Shrader prouva qu'il n'était pas James Iha.
[Xavier, #18]Ouvrant pourtant sur un « Quasar » pas dégueu, Oceania laisse ensuite sur chaque piste à l'auditeur un début d'espoir avant de l’asphyxier sans discontinuer sous l'indigence de compositions semblant vouloir faire copuler monstrueusement My Bloody Valentine et le Metal Progressif.

18. American Gothic (The Smashing Pumpkins, 2008)

Parler d’American Gothic, c’est surtout parler d’une absence. Seule publication discographique de Corgan entre la sortie de Zeitgeist et celle du premier EP du projet Teargarden, on a affaire au dernier survivant d’une période prolifique, mais dont aucune trace n’a été jugée digne d’être gravée. EP à dominante acoustique n’offrant même pas les meilleures versions de ses titres (écoutez la version solo acoustique de « The Rose March » du DVD If All Goes Wrong– oui, un improbable DVD représente le meilleur témoignage de cette période), il fait un peu tache (et je vous confesse que sa sélection même a fait l’objet de houleux débats au sein de la Rédaction). En vrai, cet EP n’est pas grandiose. En creux, comme dernier survivant, il invite à se pencher sur une pile de titres délaissés qui nous fait espérer une réédition Super Deluxe officielle, mais en attendant on se satisfait de celle-ci. GUIC'(#13)
[Thomas, #19]Dans lequel Billy se rappelle en panique que les gens aimaient beaucoup les morceaux électro-acoustiques des Pumpkins, mais qu'il a oublié d'en mettre sur l'album sorti six mois plus tôt. 
[Xavier, #21]Il ne se passe rien dans ces quatre chansons, pas même de quoi blaguer, ou discuter avec les copains de la chute de Corgan : pour moi c'est bien simple, cet EP n'existe pas.
Quand même la pochette pue la flemme...

17. CYR (The Smashing Pumpkins, 2020)

Faisons une chose que Billy n'a jamais su faire de toute sa vie histoire de montrer que nous ne sommes pas des fans de base, et allons à l'essentiel : CYR est, grosso modo, la version réussie de son premier album solo (voir plus haut). Aboutissement d'une vieille passion souvent (on n'a pas dit discrètement) refoulée pour la synth-pop, il suinte un amour vaguement SM pour Gary Numan, Human League et les mauvais albums de Tangerine Dream (si si, il y en a des bons), et inspire une certaine sympathie, nonobstant le côté douteux inhérent au genre. Résumé à ses meilleurs morceaux (en gros, les trois premiers puis plus loin « Purple Blood » et l'excellentissime « Anno Satana »), il pourrait presque faire office d'OVNI discographique attachant, ne fût-ce cette évidence que Billy... ne sait décidément pas aller à l'essentiel. Abîmé par une direction artistique erratique (Corgan n'a jamais été et ne sera jamais un producteur digne de ce nom, mais qui oserait encore le lui dire ?), un songwriting monochrome et un groupe dont on se demande plus que jamais pourquoi il a été reformé, CYR est pétri de bonnes intentions, riche en idées, mais voilà : il compte 20 titres et dure 1h12 (6h44 en ressenti). THOMAS(#15)
[Guic', #17]Trop de gens insistent sur la cohérence à l’échelle d’un album. Quand on pousse le concept(-album) jusqu’au bout, on obtient ça : une longue chanson pas ouf de 1h40. Si au moins elle était d’un genre qui me plait, je serais peut-être moins raide.
[Xavier, #20]Si vous cherchez à perdre une heure de votre vie, tentez donc CYR, soupe fadouille dont absolument rien ne ressort excepté un profond ennui et un traumatisme irréversible envers les synthétiseurs.

16. Shiny and Oh so Bright, vol. 1 / LP : No Past. No Future. No Sun. (The Smashing Pumpkins, 2018)

On le sait depuis longtemps maintenant, Billy Corgan a l’art de tout gâcher. Devait-on alors s’étonner qu’après un très bel album solo, dans un genre dépouillé sur lequel plus aucun fan n’osait miser, le gros melon des citrouilles fasse dans l’artillerie lourde ? Convocation ultra médiatisée des anciens membres des Smashing Pumpkins assortie d’une humiliation publique de D’arcy (bassiste originale qui sera contactée puis finalement non), teasing indécent et tournée mondiale pour accoucher d’un album d’une demi-heure, pas génial, pas dégueu, même pas mauvais, juste d’une banalité sans nom. Il m’a fallu 10 secondes pour savoir que je ne pourrais pas aimer Shiny and Oh So Bright. Dès l’introduction, tout est horrible sur « Knights of Malta » : les chœurs, la guitare, les arrangements. Commencer l’album sur ce qui est sans doute la pire bouse pondue par le groupe était vraiment suicidaire et c’est dommage, la majorité des autres titres opposant à leur manque d’originalité une efficacité et une relative simplicité bienvenues, que ce soit dans la pop joyeuse de « Silvery Sometimes (Ghost) » ou sur les deux titres bien rock en écho aux singles d’antan (« Solara » et « Marchin’ on », seuls extraits où quelques éclairs nous confirment que c’est bien  Jimmy Chamberlin à la batterie et non un quelconque pigiste de studio). On espérait alors qu’après quelques disques et tournées du genre, Billy Corgan aurait les poches suffisamment pleines pour se poser et donner une digne suite à Ogilala. Pauvres de nous, nous n’étions qu’au début de notre cauchemar. XAVIER(#12)
[Guic', #18]Pire ouverture d’album de l’ensemble de la discographie du groupe. Contient « Solara », la meilleure chanson sans inspiration du groupe.
[Thomas, #17]L'album de reformation indigent(e) par excellence : zéro prise de risque, zéro idée, zéro envie et Rick « Raymond Domenech » Rubin qui signe en bas du contrat comme s'il avait vraiment coaché une finale de Coupe du Monde.
Visionnaire, Billy faisait réaliser ses pochettes par l'I.A. bien avant que ce soit cool.

15. ATUM : A Rock Opera in Three Acts (The Smashing Pumpkins, 2023)

S'agissant d'un album en passe de devenir le plus clivant du groupe, un nécessaire débroussaillage de fadaises s'impose. Le concept imbitable, les longueurs, les errances de production, les effets d'annonce devenus pétards mouillés, le racolage, le flirt avec le mauvais goût... rien de cela n'est nouveau, ni dans l’œuvre du groupe, ni dans sa réception critique. Qu'on relise ce que disaient les Gardiens du Temple Grunge de Siamese Dream ou Mellon Collie, ou les fans hardcore de ces derniers devant Adore ou MACHINA. Corgan, c'est son drame, n'a jamais été un artiste complètement legit, y compris aux yeux d'une partie de son public. Ce qui diffère aujourd'hui est qu'à l'instar de n'importe quelle rockstar ayant plus de trente ans de carrière au compteur, il garde désormais en usufruit l'héritage de millions de gens. Prétendre qu'il n'en a pas conscience ne serait pas qu'injurieux : ce serait simplement faux. Il est au contraire très conscient de deux réalités aussi inconciliables pour lui qu'inaudibles pour sa fan-base :
  1. tout artiste de son âge, quoiqu'il produise, n'est plus jugé qu'à l'aune de son passé ;
  2. le rock tel qu'il se jouait dans les 90's est un genre mort-vivant, pour ne pas dire ringard, n'intéressant plus que des mecs aussi chauves que lui.
En tant que tentative jusqu'au-boutiste de passer outre ces constats purement factuels, ATUM ne pouvait que diviser. S'il se prend parfois les pieds dans le tapis, c'est parce que son auteur tente de redonner du sens et à une œuvre qu'il ne possède plus, et à une époque qu'il ne comprend plus. Ce qu'on reproche en 2023 à Corgan est d'avoir parfaitement saisi l'ère du temps. De s'y fondre presque trop, en régurgitant cette laptop-pop désincarnée adulée par les teenagers, ce (pseudo) metal (pseudo) prog' faisant de Muse un best-seller, le tout enrobé de clins d’œil souvent patauds au Floyd pour tenter de rendre un semblant d'âme à une époque où la musique mainstream en manque cruellement – non pas en se dérobant derrière l'argument du groupe "hors du temps", mais en utilisant les mêmes armes que ceux qu'il entend terrasser. Fini le Zeitgeist, bonjour le Zeitstil. Comme tous les combats vains, celui-ci est beau et contient des morceaux de bravoures assez exceptionnels, des titres qui signés par n'importe qui d'autre que les Smashing Pumpkins seraient portés aux nues. Mettez « Hooligan » ou « Every Morning » sur le prochain MGMT, la critique saluera des génies réinventant les années 80. Faites sortir « Spellbinding » par weezer, vous taperez le Billboard. Bien entendu, qu'ATUM n'est pas le Mellon Collie des années 2020. Il est exactement ce que suggère son titre : le Let's Dance de Billy Corgan – son grand album perméable, spongieux, qu'on adore détester pour toutes les mauvaises raisons du monde. Soit une bouse pour des millions de vieux mecs blancs incapables de prendre du recul sur leur adolescence. On en reparle dans dix ans. THOMAS(#9)
[Guic', #19]Vous saviez que Mellon Collie et Machina étaient des concept-albums qui partageaient le même protagoniste ? Moi non plus. En plus on parle de concept-albums dont on ne nous a jamais expliqué le concept. Donc l’opéra rock en 3 actes, les retcon, les numéros de clowns, si je voulais tout ça je serais à jour sur les comics Batman.
[Xavier#19]Il est souvent arrivé à Billy Corgan d'abandonner des projets grandiloquents en cours de route, ce n'est malheureusement pas le cas de cet opéra "rock" en 3 actes d'une laideur peu commune.

L'Assemblée des Corganologues Unis vous laisse avec la playlist de cet épisode. RDV dans une semaine pour la suite.
 

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