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DON'T TRUST THE B**** IN APT 23 (saison 2) Je ne ferai probablement pas de note de fin saison sur cette série, comme sur la plupart des comédies, qu'il est toujours un peu fastidieux d'évoquer sur la longueur d'un article (sauf exception, pas besoin de s'étaler sur deux pages pour en arriver à la conclusion qu'un sitcom est drôle). Aussi, et puisque j'avais allumé la concurrence dans le précédent épisode de cette rubrique, qu'il soit dit une fois pour toute que cette seconde saison est d'excellente facture et permet à ce qui n'était il y a un an qu'une petite série sympa et originale de gagner, semaine après semaine, ses galons de série de premier plan - drôle, parfois franchement cruelle et souvent très fantaisiste et inventive. On a beaucoup dit (à raison) que les comédies de la dernière rentrée étaient de véritables désastres ambulants, parfois ringardes et seulement très occasionnellement drôles. De Ben & Kate en Guys with Kids, la relève n'a rien de très folichon, tandis que les shows déjà installés n'excitent plus grand monde (How I Met et The Office ne sont plus que des ombres, Louie ne veut plus faire rire et s'est de toute façon octroyée une année sabbatique, Happy Endings n'est pas assez régulière, Philadelphia ne l'a jamais été, Modern Family ronronne... etc.). Au milieu de ce quasi marasme, Don't Trust the B**** et son duo de comédiennes à l'abatage impressionnant, toujours soutenues par un James van der Beek de plus en plus chtarbé, sont quasiment les seules à tirer leur épingle du jeu. Et donc à garantir chaque semaine un rire sincère et sain, ni gratuit ni cérébral, ni convenu ni arraché à coups de dents. C'est donc en toute logique qu'ABC vientde la renouveler pour une saison 3 de déprogrammer la série.
PARKS & RECREATIONS (saison 5) L'autre (seule) comédie à toujours faire front, ce qui après cinq années relève de nos jours de la performance (comme il semble loin, parfois, ce temps où les sitcoms s'étalaient sur six, sept, huit saisons avec une belle constance...) Il est vrai que Parks a fait à peu près l'inverse de la concurrence ; c'est à peine si l'on se souvient que cette série, à ses débuts, était suffisamment moyenne pour qu'on ne mise pas grand-chose dessus. De l'écriture en générale à une infinité de ces petits détails particuliers qui font les grands shows, tout s'y est peu à peu affiné pour atteindre depuis deux saisons son rythme de croisière ; peu importe que l'épisode soit excellent ou simplement sympa, on sait qu'il sera la garantie d'un moment simple, agréable, drôle et touchant à la fois. Surtout, on ne sort jamais d'un épisode de Parks avec le sentiment hélas trop répandu qu'on a été pris pour un demeuré. Elle a beau être une vraie comédie, de celles qui ne se donnent pas de grands airs et font passer l'efficacité avant tout, Parks parle toujours à l'intelligence du spectateur. Elle n'est jamais dans la surenchère, ni dans la gratuité. On remarque d'ailleurs qu'elle est une des rares comédies US à ne quasiment jamais utiliser de gimmicks récurrents, se contentant chaque semaine de raconter une histoire tenant la route et ne sombrant que très rarement dans cette auto-citation permanente qui gangrène tant de ses consœurs. Sur la longueur, cela lui a permis de trouver un équilibre intéressant et dont on s'étonne qu'elle parvienne à le tenir aussi longtemps : ni de ces shows barrés et hystériques voulant se la jouer moderne, ni comédie old school se reposant sur le savoir-faire national en matière de calibrage comique, Parks fait du Parks, avec une régularité forçant l'admiration et rendant assez incompréhensible son relatif anonymat. Parce qu'au-delà de tout le reste, Parks est juste beaucoup plus drôle que la concurrence.
SCANDAL : Olivia Pope est génial. On ne sait pas trop pourquoi, vu qu'elle ne le montre jamais, mais si tous les autres personnages le disent, c'est ma foi que ce doit être vrai. Ce qui est bien moins génial en revanche, c'est une série qui avait fait naître un espoir (devenir mon nouveau plaisir coupable) pour finalement le décevoir. Jamais suffisamment nulle pour être drôle, Scandal se prend tellement au sérieux qu'elle en devient irritante, avec ses complot à deux balles et son actrice principale simiesque (franchement, les moues au collagène, ça passe sûrement très bien dans les pubs L'Oréal, mais pour habiter un personnage on a tout de même vu mieux), dont le "génie" sur-vendu paraît se limiter à a) regarder les gens dans les yeux pour voir s'ils mentent, et b) engueuler et faire la morale à tout le monde Et puis soyons sérieux, une série qui possèdent des acteurs secondaires comme Darby Stanchfield ou Joshua Malina pour à ce point ne rien en faire ne mérite aucune sympathie ni pitié. C'est de la confiture donnée à cette cochonne de Shonda Rhimes, qui était décidément plus à l'aise dans le registre du soap médical que dans celui du thriller politique. La preuve : au bout d'une dizaine d'épisodes, Scandal ne ressemble plus qu'à un soap mal fichu, vivotant à coup de cliffs comme le premier Amour, Gloire & Beauté venu - mais sans l'énormité fascinante. Ni Ronn Moss.
SUITS (saison 2) C'est la série à laquelle on ne pense quasiment jamais lorsqu'elle n'est pas diffusée, mais sur laquelle on se jette dès qu'elle revient à l'écran. Parce qu'elle sait être simple sans être simpliste, efficace sans être racoleuse, fun sans renier une certaine profondeur. Et bien sûr parce que de son casting à ses dialogues souvent très drôles, tout y est d'une qualité quasi impeccable. En fait, alors que sa seconde saison reprend après plusieurs mois d'interruption, avec toujours les mêmes qualités (pour la plupart déjà évoquées dans ces pages), son seul défaut est sans doute de se retrouver pour la première fois diffusée en même temps que The Good Wife, face à laquelle toute comparaison sera forcément en la défaveur de Suits (a fortiori cette année que la série de CBS atteint un niveau de régularité dans l'excellence intenable pour n'importe quelle concurrente). A côté, elle semble parfois en constituer la version raccourcie et - un comble - plus mainstream, parce que ses personnages sont plus jeunes, plus beaux, plus propres et plus consensuels. Or Suits mérite mieux que cela - c'est peu de le dire. Nul doute pourtant que l'idée était paradoxalement de signifier qu'elle était plus qu'un simple bouche-trou estival. Passer de l'été à la rentrée de janvier se veut généralement un privilège et une reconnaissance. Le problème réside sans doute là : est-il souhaitable que les rares vraies bonnes séries de l'été se déplacent sur la grille ? On se souviendra que True Blood ou Breaking Bad ont, pour leur part, fait au fil des années le chemin inverse. Sans que cela nuise particulièrement à leur qualité ni à leur notoriété.
Banshee n'a mis qu'un épisode et demi à me confirmer que je n'étais décidément pas fait pour ce genre de machin censé être jouissif mais que je ne peux m'empêcher de trouver vraiment trop trop trop con. How I Met Your Mother n'en finit plus de me confirmer qu'elle ne sert à rien, mais je n'ai bizarrement toujours pas réussi à arrêter (je ne sais même pourquoi, même quand c'était unanimement considéré comme bien je n'ai jamais été fan... il doit y avoir un truc...) Quant à The Following, elle n'a même pas eu besoin de dépasser les crédits pour que je sois conquis : Kevin Bacon + Kevin Williamson + une histoire de serial killer... si ça, ça ne s'appelle pas racoler Le Golb...
DON'T TRUST THE B**** IN APT 23 (saison 2) Je ne ferai probablement pas de note de fin saison sur cette série, comme sur la plupart des comédies, qu'il est toujours un peu fastidieux d'évoquer sur la longueur d'un article (sauf exception, pas besoin de s'étaler sur deux pages pour en arriver à la conclusion qu'un sitcom est drôle). Aussi, et puisque j'avais allumé la concurrence dans le précédent épisode de cette rubrique, qu'il soit dit une fois pour toute que cette seconde saison est d'excellente facture et permet à ce qui n'était il y a un an qu'une petite série sympa et originale de gagner, semaine après semaine, ses galons de série de premier plan - drôle, parfois franchement cruelle et souvent très fantaisiste et inventive. On a beaucoup dit (à raison) que les comédies de la dernière rentrée étaient de véritables désastres ambulants, parfois ringardes et seulement très occasionnellement drôles. De Ben & Kate en Guys with Kids, la relève n'a rien de très folichon, tandis que les shows déjà installés n'excitent plus grand monde (How I Met et The Office ne sont plus que des ombres, Louie ne veut plus faire rire et s'est de toute façon octroyée une année sabbatique, Happy Endings n'est pas assez régulière, Philadelphia ne l'a jamais été, Modern Family ronronne... etc.). Au milieu de ce quasi marasme, Don't Trust the B**** et son duo de comédiennes à l'abatage impressionnant, toujours soutenues par un James van der Beek de plus en plus chtarbé, sont quasiment les seules à tirer leur épingle du jeu. Et donc à garantir chaque semaine un rire sincère et sain, ni gratuit ni cérébral, ni convenu ni arraché à coups de dents. C'est donc en toute logique qu'ABC vient
PARKS & RECREATIONS (saison 5) L'autre (seule) comédie à toujours faire front, ce qui après cinq années relève de nos jours de la performance (comme il semble loin, parfois, ce temps où les sitcoms s'étalaient sur six, sept, huit saisons avec une belle constance...) Il est vrai que Parks a fait à peu près l'inverse de la concurrence ; c'est à peine si l'on se souvient que cette série, à ses débuts, était suffisamment moyenne pour qu'on ne mise pas grand-chose dessus. De l'écriture en générale à une infinité de ces petits détails particuliers qui font les grands shows, tout s'y est peu à peu affiné pour atteindre depuis deux saisons son rythme de croisière ; peu importe que l'épisode soit excellent ou simplement sympa, on sait qu'il sera la garantie d'un moment simple, agréable, drôle et touchant à la fois. Surtout, on ne sort jamais d'un épisode de Parks avec le sentiment hélas trop répandu qu'on a été pris pour un demeuré. Elle a beau être une vraie comédie, de celles qui ne se donnent pas de grands airs et font passer l'efficacité avant tout, Parks parle toujours à l'intelligence du spectateur. Elle n'est jamais dans la surenchère, ni dans la gratuité. On remarque d'ailleurs qu'elle est une des rares comédies US à ne quasiment jamais utiliser de gimmicks récurrents, se contentant chaque semaine de raconter une histoire tenant la route et ne sombrant que très rarement dans cette auto-citation permanente qui gangrène tant de ses consœurs. Sur la longueur, cela lui a permis de trouver un équilibre intéressant et dont on s'étonne qu'elle parvienne à le tenir aussi longtemps : ni de ces shows barrés et hystériques voulant se la jouer moderne, ni comédie old school se reposant sur le savoir-faire national en matière de calibrage comique, Parks fait du Parks, avec une régularité forçant l'admiration et rendant assez incompréhensible son relatif anonymat. Parce qu'au-delà de tout le reste, Parks est juste beaucoup plus drôle que la concurrence.
SCANDAL : Olivia Pope est génial. On ne sait pas trop pourquoi, vu qu'elle ne le montre jamais, mais si tous les autres personnages le disent, c'est ma foi que ce doit être vrai. Ce qui est bien moins génial en revanche, c'est une série qui avait fait naître un espoir (devenir mon nouveau plaisir coupable) pour finalement le décevoir. Jamais suffisamment nulle pour être drôle, Scandal se prend tellement au sérieux qu'elle en devient irritante, avec ses complot à deux balles et son actrice principale simiesque (franchement, les moues au collagène, ça passe sûrement très bien dans les pubs L'Oréal, mais pour habiter un personnage on a tout de même vu mieux), dont le "génie" sur-vendu paraît se limiter à a) regarder les gens dans les yeux pour voir s'ils mentent, et b) engueuler et faire la morale à tout le monde Et puis soyons sérieux, une série qui possèdent des acteurs secondaires comme Darby Stanchfield ou Joshua Malina pour à ce point ne rien en faire ne mérite aucune sympathie ni pitié. C'est de la confiture donnée à cette cochonne de Shonda Rhimes, qui était décidément plus à l'aise dans le registre du soap médical que dans celui du thriller politique. La preuve : au bout d'une dizaine d'épisodes, Scandal ne ressemble plus qu'à un soap mal fichu, vivotant à coup de cliffs comme le premier Amour, Gloire & Beauté venu - mais sans l'énormité fascinante. Ni Ronn Moss.
SUITS (saison 2) C'est la série à laquelle on ne pense quasiment jamais lorsqu'elle n'est pas diffusée, mais sur laquelle on se jette dès qu'elle revient à l'écran. Parce qu'elle sait être simple sans être simpliste, efficace sans être racoleuse, fun sans renier une certaine profondeur. Et bien sûr parce que de son casting à ses dialogues souvent très drôles, tout y est d'une qualité quasi impeccable. En fait, alors que sa seconde saison reprend après plusieurs mois d'interruption, avec toujours les mêmes qualités (pour la plupart déjà évoquées dans ces pages), son seul défaut est sans doute de se retrouver pour la première fois diffusée en même temps que The Good Wife, face à laquelle toute comparaison sera forcément en la défaveur de Suits (a fortiori cette année que la série de CBS atteint un niveau de régularité dans l'excellence intenable pour n'importe quelle concurrente). A côté, elle semble parfois en constituer la version raccourcie et - un comble - plus mainstream, parce que ses personnages sont plus jeunes, plus beaux, plus propres et plus consensuels. Or Suits mérite mieux que cela - c'est peu de le dire. Nul doute pourtant que l'idée était paradoxalement de signifier qu'elle était plus qu'un simple bouche-trou estival. Passer de l'été à la rentrée de janvier se veut généralement un privilège et une reconnaissance. Le problème réside sans doute là : est-il souhaitable que les rares vraies bonnes séries de l'été se déplacent sur la grille ? On se souviendra que True Blood ou Breaking Bad ont, pour leur part, fait au fil des années le chemin inverse. Sans que cela nuise particulièrement à leur qualité ni à leur notoriété.
À part ça...
Banshee n'a mis qu'un épisode et demi à me confirmer que je n'étais décidément pas fait pour ce genre de machin censé être jouissif mais que je ne peux m'empêcher de trouver vraiment trop trop trop con. How I Met Your Mother n'en finit plus de me confirmer qu'elle ne sert à rien, mais je n'ai bizarrement toujours pas réussi à arrêter (je ne sais même pourquoi, même quand c'était unanimement considéré comme bien je n'ai jamais été fan... il doit y avoir un truc...) Quant à The Following, elle n'a même pas eu besoin de dépasser les crédits pour que je sois conquis : Kevin Bacon + Kevin Williamson + une histoire de serial killer... si ça, ça ne s'appelle pas racoler Le Golb...