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Channel: LE GOLB
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[GOLBEUR EN SÉRIES '16-17] Semaines 38 – 43

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Et voilà : c'est déjà le dernier Golbeur en séries de la saison. Déjà car, entre le déménagement et le gros mois de coupure Internet, cette rubrique plus encore que les autres aura été particulièrement chahutée en 2017. Vous l'avez donc déjà (aussi) compris, ce season finale va être particulièrement copieux. Attention, prêt ? Partez !

👍👍👍12 MONKEYS (saison 3) Il y a un an et demi, lorsque je compilais une dizaine de shows donnant tellement plus que ce qu’ils promettent, 12 Monkeys n’avait encore au compteur qu’une seule saison, sympathique mais a priori très dispensable. Alors que la troisième vient d’être diffusée au pas de charge par Syfy (ce qui était assez bizarre mais, pour une fois, peut-être pas plus mal), elle occupe la pole position d’un virtuel volume 2. Ce n’est pas réellement une surprise tant la saison précédente enfonçait déjà le clou, ou plutôt l’arrachait avec les dents, témoignant d’une volonté admirable de s’affranchir tant du film de Terry Gilliam que de ses autres influences. De plus en plus sombre, 12 Monkeys est aussi dans le même temps de plus en plus légère, en terme d’écriture, de dialogues, dans son saupoudrage d’humour… à tout de point de vue, en somme. Cette saison 3 haletante frisait de très près la perfection. En l’espace de deux ans, 12 Monkeys est passé de remakebootval gentillet et globalement moins nul que ce que l’on pouvait craindre à meilleure série de SF disponible sur le marché. Tout simplement.


👍👍 BLOOD DRIVE Du sang ! De la violence !! Du cul !!! Des grosses bagnoles mangeuses d'hommes !!!!!!!!!!!!! On n'a certes vu que trois épisodes, mais soyons sérieux cinq minutes : il y a moins d'1 % de chances pour que ce truc devienne autre chose que la meilleure série de l'été.

👎CLAWS Il y a des séries comme ça, vraiment, même avec la meilleure volonté du monde : on ne comprend pas. Dans Claws par exemple, on ne comprend rien du tout. C’est-à-dire qu’on comprend tout mais qu’on a aucune idée de ce que l’on regarde (une comédie ? un drame ? un polar ?) et que l’on comprend encore moins comment Niecy Nash, Carrie Preston ou Dean Norris ont pu échouer là. Je veux dire : Nash est une vraie star aux USA, Preston un des meilleurs seconds rôles disponibles sur le marché et Norris fait son retour à la télé depuis Breaking Bad, rien que ça. On imagine – enfin, on imagine même pas : c’est une évidence – que ces gens doivent crouler sur les propositions, alors comment se fait-il qu’ils se retrouvent dans une série aussi fade, aussi peu originale, aussi inintéressante que Claws ? Incompréhensible.

DEAR WHITE PEOPLE est une chouette série qui a plein de choses importantes à dire. Mais. Elle est si mal construite qu'on en a de la peine pour tous ceux qui ont bossé dessus, à commencer par ses jeunes comédiens, tous très bons. Le choix de rembobiner l'intrigue à chaque épisode pour réaliser un focus sur un personnage précis à un moment M (en l'occurrence une sympathique soirée blackfaces), voilà une typique fausse bonne idée qui ne parvient qu'à diluer les développements narratifs. On comprend la (louable) intention : ne pas s'enfermer dans le carcan de la série militante au message binaire ; aller au-delà de la simple question du racisme ordinaire pour toucher à celles de l'identité et de la culture. Le problème, c'est que c'est raté : d'une part, la série n'arrive qu'une fois sur deux à élargir son message ; quand une Black-ish nage constamment entre différents registres, Dear White People ne sort que très rarement de la revendication, ce qui la rend un poil chiante par instants, peu importe que cette revendication soit mille fois légitime. Ensuite, elle pèche énormément dans l'écriture de ses personnages, plutôt complexes mais dont les interactions sont extrêmement superficielles et schématiques, ce qui a tendance à étouffer un peu le propos. Tout cela mis bout à bout donne l'impression de regarder une série à la fois trop hétérogène et trop monochrome, qui réussit à partir dans tous les sens tout en paraissant raconter tout le temps la même chose. Et c'est dommage car, par éclats, elle est vraiment pas mal du tout.


FEAR THE WALKING DEAD (saison 3) Vous vous rappelez quand je vous disais que Fear the Walking Dead réussissait à se démarquer de sa grande cousine en optant pour une atmosphère très différente, plus humaniste et mélancolique ? Moi aussi ! C’est un de mes très bons souvenirs de 2016 mais, comme on pouvait déjà le craindre un peu en fin de saison 2, ce n’est plus que cela. On ne préjugera certes pas de la suite, mais les premiers épisodes de cette troisième saison projettent plutôt l’image d’une série qui est exactement comme The Walking Dead, raconte à peu près la même chose, de la même manière, avec le même genre de scènes et des dialogues interchangeables. Ce n’est pas mauvais. Mais ça donne vraiment un sentiment de paresse. Et on se demande surtout pourquoi céder sur ce point maintenant, au bout de trois ans,

👍👍👍The KEEPERS Il m’arrive de me demander pourquoi j’aime tant les séries true crime, alors que je ne suis pas forcément un acharné des émissions ou des journaux de faits-divers le reste du temps. La sérialisation, sans doute. L’idée d’une démarche plus grande que le simple récit des faits, bien que cela me dérange profondément – jusqu’où a-t-on réellement le droit de faire du style avec la vie des gens ? The Keepersétait faite pour moi parce qu’elle-même semble se poser cette question. A l’exacte intersection de ses prédécesseuses les plus notables – Soupçons, The Jinx, Making a Murderer– elle en reproduit certains schémas tout en en esquivant volontairement d’autres, dans un évident souci de pudeur. Elle n’est pas moins sérialisée, pourtant ; elle l’est peut-être même encore plus : quand les autres menaient ou accompagnaient une enquête, The Keepers, on finit par le comprendre tardivement, a été produite sur un temps relativement court, par une équipe qui possédait déjà la plupart des pièces du puzzle. Il fallait donc créer les twists, re-construire un récit de A à Z ; c’est particulièrement frappant lorsque l’on réalise que l’épisode 1 tout entier n’est qu’une diversion – ce n’est qu’à l’épisode 2 qu’apparaît le nœud de « l’intrigue » (des abus sexuels dans un établissement catholique), ainsi que le nom de Joseph Maskell, principal suspect dans le meurtre de Sœur Cathy Cesnik ; or, on comprend par la suite que la plupart des intervenants du premier épisode étaient parfaitement au courant de cette affaire et des ces soupçons (et pour cause, ils furent énoncés dès le début des années 90). Ce n’est simplement pas évoqué (du tout) afin de ménager le suspens. Cela devrait troubler… en fait, cela devrait même révolter. Ce n’est pourtant pas le cas. Parce que The Keepers adopte un point de vue très différent des ses grandes sœurs ; elle est plus écrite, oui, mais elle est dans le même temps bien moins sensationnaliste, bien plus digne et pudique (une prouesse vu comme son fond est glauque). Ryan White s’est placé à hauteur humaine. Qu’il accompagne les victimes ou suive l’improbable duo d’enquêtrices du dimanche formé par Abbie et Gemma, qui servent dans un premier temps de fil conducteur, il ne perd jamais de vue l’être humain, ne le sacrifie jamais sur l’autel de la narration (ce que faisait totalement Making a Murderer, et sans vergogne, de surcroît). Au contraire, dans les épisodes 3 et 4, c’est plutôt la dynamique du récit qu’il accepte de sacrifier pour se focaliser sur la souffrance des victimes. Ce qui rend le résultat d'autant plus admirable.


👍👍👍The LEFTOVERS (saison 3) C'est peu dire que cette ultime saison m'aura par moment paru poussive. Impossible de se départir du sentiment que Lindelof, dopé par l'unanimité critique entourant sa saison 2, a pris ses aises et s'est un peu trop laissé aller à écrire tout ce qui lui passait par la tête. En ont résulté des épisodes contenant bien plus de longueurs qu'à l'accoutumée, une ligne directrice particulièrement confuse (lorsqu'il y en avait une), et le sentiment que tous les personnages avaient totalement lâché la rampe (alors que toute la force de la série jusqu'ici était de trouver un parfait équilibre entre mysticisme et rationalité). Ajoutons à cela que les fans de la série (dont je pensais faire partie, quelle tanche) se sont avérés particulièrement casse-bonbons dès lors qu'on égratignait leur fétiche – mais allez, prendre des leçons de foi de la part d'une batterie d'athées était tout de même un peu rigolo. Toujours est-il qu'il était temps que ça s'arrête, comme le veut l'expression consacrée, et ce n'est pas réellement une critique que de le dire : c'est une réalité, The Leftovers avait tout simplement fait le tour de son sujet. Elle a su se conclure de très belle manière, sur un de ses meilleurs épisodes, avec sinon une véritable poésie, une délicatesse, un humanisme et une finesse qui n'étaient plus aussi évidents après des épisodes aussi overzetop qu'"It's a Matt, Matt, World" ou "The Most Powerful Man in the World". C'était parfait, peut-être pour la première fois de la saison (chut).

👍MASTER OF NONE (saison 2) Je fais partie de ceux qui ont été très agréablement surpris par la première saison de Master of None. Parce qu’Aziz Ansari est un très mauvais acteur qui m’a ruiné des épisodes entiers de Parks & Recreation. Parce que la mode des sadcoms me donnerait presque envie de m’offrir les œuvres complètes de Chuck Lorre en Blu-ray. Parce que les critiques prout-prout-ma-chère… enfin, bref, pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises, je n’attendais rien de cette série, j’en avais d’ailleurs détesté le pilote… et me suis donc retrouvé tout surpris de découvrir chez Ansari une sensibilité, une vision du monde, un sens du burlesque qui m’ont par moments réellement touché et/ou charmé – à une époque, sur Le Golb, on disait émusé. Si je prends le temps de revenir sur la saison 1, c’est parce que la saison 2 m’a fait exactement le même effet. Les premiers épisodes étaient une telle caricature de boboitude avec des personnages bouffant des plats valant deux semaines de mon salaire dans l'Italie des pubs Barilla... j’avais juste envie de coller des tartes à ce pauvre Aziz, qui est pourtant beaucoup plus sympathique qu’un Louis CK. Et puis petit à petit, tout ce que j’aimais dans la série a réapparu. Peut-être pas au même degré. La saison était beaucoup, beaucoup… beaucoup trop centrée sur la quête sentimentale du héros, or les errances nombrilistes de jeunes gens branchés à la recherche de l’amour new yorkais absolu, c’est exactement le genre de sujet qui me donne envie de… hum, peut-être pas d’acheter les œuvres complètes de Chuck Lorre en Blu-ray, mais au moins d’acheter le lecteur. Je dois cependant reconnaître que la plupart des ces épisodes fonctionnaient – celui sur l'app de rencontres était même très réussi alors que c’est l’archétype du sujet extrêmement pauvre et totalement casse-gueule. C’est juste que je n’accroche absolument pas à ce genre de truc, tellement loin de mon existence que ça me semble plus relever de la science-fiction que Fear the Walking Dead. Le reste du temps, cela dit, il n’y avait pas grand-chose à reprocher, les épisodes ne traitant pas strictement du sujet étaient formidables, les seconds rôles impec' et bon, même si l’intrigue a un peu traîné en longueur, on ne va pas dire qu’on ne comprend pas ce brave Dev quand il tombe amoureux d’Alessandra Mastronardi…


👍SENSE8 (saison 2) Je trouve toujours très déplaisant d'apprendre l'annulation brutale d'une série pendant que je la regarde, alors dans le cas d'un visionnage cul-sec, je ne vous dis même pas le sentiment qui domine. Pour certains, c'est la preuve que Netflix est une chaîne de télé comme les autres – qui en doutait encore ? Pour moi, la brutalité de la décision souligne surtout à quel point la durée de vie d'une série Netflix est encore plus éphémère qu'ailleurs. Pour que moins d'un mois après la sortie d'une saison le provider sache déjà qu'elle aura coûté trop cher et/ou ne doit pas être renouvelée, c'est bien que le côté à la demande pour toujours ne rentabilise rien du tout s'il n'y pas ce bon vieux buzz dont on raffole là-bas. C'est d'autant plus flagrant que Sense8 est l'exemple-type de la série dont la première saison a énormément fait parler et la seconde, beaucoup moins, alors qu'elle n'est pas moins bien dans l'absolu (à mon grand étonnement). Mais il faut dire aussi que Sense8, depuis deux ans, a surtout fait parler d'elle... en mal. Entre le re-casting de comédien viré de manière mystérieuse si ce n'est douteuse (balancer un gros mot comme transphobie dans le cadre d'un renvoi d'acteur pour le reprendre après et jouer du oh mais non qu'allez-vous chercher, ha ha, vous les journalistes vous déformez tout, c'est au minimum discutable), le départ subit et inexpliqué d'une des sœurs Wachowski et l'atmosphère de mégalomanie générale dans laquelle semblait baigner toute l'équipe (Nous on est une famille On est la Paix On est l'Amour on fait de l'Aaaaaart), on peut effectivement supposer que Netflix ait eu envie d'arrêter les frais. On parle tout de même d'une série qui a mis deux ans à sortir sa saison 2 parce que c'était vraiment trop compliqué de réunir huit acteurs totalement inconnus sur le même plateau.

👍SUPERNATURAL (saison 12) Pas de cachoteries entre nous : pour vous aussi, une saison de Golbeur en séries qui ne s’arrêterait pas deux minutes pour prendre le pouls des pépés Winchester ne saurait être totalement aboutie. Malheureusement, au bout de douze ans (enfin, plutôt neuf ou dix en ce qui me concerne), j’ai le sentiment que l’appréciation de la « nouvelle saison » d’une série varie beaucoup selon l’humeur du moment, a fortiori si les restes de la série sont eux-mêmes d’un goût assez aléatoire d’une semaine à l’autre. Dans l’ensemble, ce fut une saison sympathique. Globalement meilleure que les deux précédentes, avec des bas moins bas mais aussi il me semble des hauts moins hauts. Aucun épisode cette année du calibre de "Don’t Call Me Shurley", du Impala-centric de la saison passée ou du 200e dans celle d’avant, mais rien de réellement foiré et de vrais bon moments avec les Hommes de Lettres Britanniques... et surtout Mary Winchester. On ne peut pourtant pas dire que sa résurrection surprise à la fin de la saison 11 ait eu de quoi emballer compte tenu du lourd passif de la série avec les personnages féminins alliés à nos héros. Pourtant, contre toute attente, Mary s’est avérée un très bon personnage, assez joliment nuancé, auquel on a fini par réellement s’attacher et que l’on ne rechignera pas à retrouver l’an prochain, après avoir cru un sacré de nombre de fois qu’elle y passerait comme toutes les autres avant elles. C’est bien connu : toutes des salopes sauf nos mères.


👍TRIAL & ERROR est une série surprenante. Son pilote est très bon, parodiant avec justesse mais sans cruauté excessive les séries true crime (c'est la semaine) et plus particulièrement la génitrice du genre, Soupçons... pourtant, on ne croit pas une seconde à sa capacité à tenir la distance. C'est évident qu'avec si peu de personnages et un pitch aussi jouissif que très limité, il est impossible qu'on soit encore là treize semaines plus tard. De fait, au bout d'un ou deux épisodes, on commence déjà à prendre du retard et alors... on s'aperçoit que Trial & Error se binge watche vraiment, vraiment bien. Parce que sous son apparent bordel, elle est plutôt bien écrite, avec son intrigue policière qui rebondit tout le temps, ses personnages plus fins qu'ils paraissent, et John Lightgow qui est John Lightgow. Ce n'est pas extraordinaire, bien sûr ; mais cela joue très bien avec les différents codes et cela réserve beaucoup de situations franchement drôles.

💙💙💙TWIN PEAKS - The RETURN J'avais prévu de livrer quelques impressions sur les premiers épisodes, puis de me recueillir durant les mois suivants en préparant un long article pour la fin de saison. Pas de chance, il se trouve que Le Golb a dû entrer en hibernation temporaire entre temps, que les semaines ont défilé, que mes premières impressions sont devenues des secondes, que mes notes ont été rendues caduques et que l'article programmé fait déjà trois pages Word. Je me contenterai donc de dire qu'en dépit de défauts, de temps faibles, de choses moins réussis et d'un dernier épisode assez éprouvant (litote) Twin Peaks est certainement le truc le plus fascinant actuellement diffusé sur votre téléviseur/ordi/tablette. Pas forcément la meilleure série chaque semaine, mais celle qui résonne le plus et le plus longtemps, celle qui fait encore écho dans un coin de mon cerveau plusieurs jours après l'avoir visionnée. Et pour la suite, on se revoit en septembre.


Mieux vaut tard que Oldies...

👍AMERICAN CRIME (saison 1) Il est toujours compliqué de se prononcer sur une série que l’on prend en marche, et c’est d’autant plus vrai s’agissant d’une anthologie disposant par définition d’une plus grande latitude pour s’améliorer ou se renouverler. De la première saison d’American Crime, je ne me rappelle pas vraiment ce qui s’est dit à l'époque, mais je garde tout de même en mémoire un certain tumulte, un enthousiasme critique que j’ai tout à fait compris en la regardant, tout en le trouvant un brin exagéré. Non qu’American Crime ne me soit pas parue être ce que l’on m’avait dit d’elle : c’est une série incroyablement ambitieuse pour ABC, d’une gravité inhabituelle sur un Network, sans pour autant renier sa nature ou se déguiser en série du câble. C’est vraiment très bien fait, assez bien joué, cela s’avale très vite. Mais à ce stade, il faut bien avouer aussi qu’American Crime a (avait ?) bien du mal à se départir d’un petit côté « The Wire pour les nuls » ; ABC essaie de faire autre chose que du ABC mais, fondamentalement, American Crime reste une série assez lisse (c’est évident dans les scènes concernant le couple de junkies, qui paraît évadé d’un roman photos des années 80), qui manque singulièrement de subtilité par endroits et qui à trop vouloir être un drame intimiste néglige un peu trop son intrigue judiciaire pour que celle-ci ne paraisse pas un peu artificielle par moment (non, ce n’est pas un détail, car le spectateur se situe aussi par rapport aux différents personnages en raison de ce qu’il s’est ou non passé ce fameux jour). Le retournement final, pas idiot dans l'absolu mais bien trop brusque, en est la parfaite illustration et fait que l'on quitte la série sur un sentiment de frustration et de déception, alors qu'on avait dans l'ensemble passé de très bons moments en sa compagnie. On verra bien si les saisons 2 et 3 corrigent ces défauts.


BATMAN BEYOND (saisons 1 – 3) Je n’ai que très peu regardé à l’époque la quatrième et dernière série consacrée à Batman par le duo Paul Dini/Bruce Timm, mais j’en gardais le souvenir d’une œuvre originale bâtie sur un postulant excitant (dans un futur indéterminé où il est un vieillard, Bruce Wayne recrute un nouveau Batman pour prendre sa relève). Peut-être valait-il mieux le voir à une époque (la toute fin des années 90) où ce futur n’était pas notre époque et où le cyber-punk se conjuguant avec le heavy metal bourrin n’était pas encore un cliché un peu ridicule. Anyway. C’est vrai que la musique est insupportable (parce qu’omniprésente avec tous les potards à fond), mais en vérité le problème de Batman Beyond est surtout la fadeur de son personnage principal, qui pour tout dire ressemble plus à un Robin qu’à un Batman (et même pas un bon Robin, un Robin pénible et sans aspérités, genre un Tim Drake, quoi). A cela s’ajoute le choix directement hérité de The New Batman Adventures (précédente série mieux qu’on vous le dira mais tout de même bien moins bonne que les deux d’avant) de faire pencher la série vers l’action – pour ne pas dire la baston – au détriment d’intrigues de la semaine sans grand intérêt, malgré de vraies trouvailles dans la nouvelle galerie de super-vilains. Sans oublier que le choix du futur s’avère moins intéressant que prévu. Batman Beyond va trop loin dans le temps, en fait. Tellement loin dans le temps que Gotham n’a plus rien de Gotham (c’est une ville cyber-punk lambda), que tous ses personnages récurrents en sont de facto exclus (à l’exception, donc, de Bruce Wayne, ainsi que de Barbara Gordon, devenue une vieille dame râleuse dirigeant la police et reniant son passé de justicière). Ce n’est pas un hasard si Terry McGinnis est quasiment le seul personnage de cette galaxie animée à n’avoir jamais refait surface ailleurs, si ce n’est dans sa propre série de comics (que je n’ai pas lue, et je ne compte pas le faire). Il n’est ni très intéressant ni très facile à relier au reste de l’univers DC, ce qui d'autant plus décevant qu'en terme de réalisation pure, Batman Beyond est l'image de toutes les séries produite par Dini et Timm, soit donc d'excellente facture.


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