...
👍👍👍AU-DELÀ DES MURS Après le ratage en règle des Témoins (voir cet épisode de notre rubrique) et même en étant bien conscient que celui-ci n'était sans doute pas complètement leur faute, il fallait au moins un vrai, grand sommet pour me réconcilier avec Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Le hic, c'est que cela commençait à faire longtemps que les deux auteurs des Oubliées (coup d'essai qui fut peut-être leur plus belle réussite, finalement) n'avaient plus époustouflé grand-monde, du moins sur la durée d'une série entière. C'est donc plutôt à reculons (et avec une certaine tristesse, compte tenu de l'admiration qu'on lui porte) que l'on se dirige vers la nouvelle création d'un duo s'étant peu à peu changé en spécialiste du mini-feuilleton ambitieux mais partiellement inabouti, esthétiquement superbe mais bourré de carences aussi dramatiques que la structure narrative ou la direction d'acteur. Durant le plus gros de son premier épisode, Au-delà des murs ne rassure pas, bien au contraire : elle renforce toutes les craintes que l'on pouvait nourrir avant de la lancer. On retrouve instantanément la touche du duo, pas forcément sous son meilleur jour, avec une histoire bizarroïde et très lente de jeune femme dépressive héritant de la maison d'en face de la part d'un type qu'elle ne connaît pas. On est presque sûr qu'elle ne va pas nous emmener bien loin. Preuve une fois encore qu'il ne faut pas trop en lire (et, à mon niveau, trop en dire), car au moment d'atteindre la fin du premier épisode, la surprise est d'autant plus salissante. C'est simple : si elle peine un peu au démarrage, cette trilogie cauchemardesque et hyper-esthétisante est quasiment impossible à lâcher une fois lancée (venant de quelqu'un qui ne binge watch absolument jamais, vous annoncer que j'ai avalé les trois épisodes à file et quasiment sans respirer vaut peut-être mieux qu'un long article). C'est brillamment mis en scène, angoissant, rythmé, moins prévisible que cela en a parfois l'air, et c'est une formidable réussite - sans doute la série la plus aboutie et maîtrisée du duo à ce jour. Peu importe que la conclusion soit assez facile à voir venir (d'autant que, tout spoiler mis à part, elle est assez mal amenée) : une fois n'est pas coutume, rien ne peut gâcher le pouvoir d'attraction de ce show débordant d'indicible, qui au terme de chaque épisode vous laisse l'imaginaire chancelant et en ébullition. A vrai dire, on en aurait bien repris une rincette : il y a plus d'idées en cent-vingt-six minutes d'Au-delà des murs que dans l'intégralité de pas mal de séries encensées ces derniers mois, et le seul véritable regret sera de constater qu'il y avait (et largement, encore) matière à en faire une, peut-être deux saisons sans aucune difficulté (je serais d'ailleurs curieux, un de ces quatre, de voir Hadmar et Herpoux sur autre chose qu'une série limitée - comme il faut dire de nos jours). Oh, et bien sûr aussi de ne pas avoir voulu ou pu en dire plus, car Au-delà des murs, si ça n'avait pas été la gâcher que de l'étudier, aurait mérité un vrai, long article.
👍👍HALT AND CATCH FIRE (saison 3) Son excellente saison 2 passée, Halt a adopté un rythme de croisière qui lui sied bien. Si tous les épisodes ne sont pas exceptionnels et si l'intrigue générale de cette saison 3 a mis certain temps à se dessiner, il est bien rare que la série ne nous délivre pas une scène formidable par tranche de quarante minutes - ratio largement acceptable et tout aussi largement supérieur à la moyenne de ce que nous regardons chaque semaine. La profonde empathie que l'on ressent pour chacun des cinq personnages assure la transition entre les séquences d'anthologie, et c'est ici sans doute, dans la gestion de ceux-là, que l'on mesure le chemin parcouru depuis une première saison inégale où s'il était bien une chose que l'on n'éprouvait jamais, c'était la plus petite sympathie pour celles et ceux qui n'étaient alors qu'une sacrée bande de connards égocentriques (ce qu'ils sont toujours capables d'être à l'occasion, du reste). Indubitablement, le plus grand talent des scénaristes aura été d'éviter de faire de Joe McMillan ce qu'il partait pour devenir : une caricature d'antihéros cynico-amoral mais tout cassé à l'intérieur, comme en on a déjà trop vus depuis une quinzaine d'années. En le reléguant en périphérie de l'intrigue et en articulant celle-ci autour de Cameron et Donna, Cantwell et ses copains se sont offerts le parfait joker, d'autant plus fascinant qu'il n'est utilisé qu'avec parcimonie, ce qui rend ses réactions encore plus complexes et déstabilisantes. Ce sera sans doute aussi à terme un boulet que la série va se traîner si elle vient à durer trop longtemps : plus les saisons passeront, plus il sera compliqué de le rattacher systématiquement à l'intrigue. Mais en attendant, il est une excellente plus-value à une série qui pourrait tout aussi bien se passer de lui tant la guerre naissante entre Donna et Cameron devient captivante depuis trois semaines, surtout avec en guise de toile de fond la très vraisemblable mort de Gordon d'ici la fin de la saison - soit donc du fusible évitant pour l'heure (et malgré lui) l'explosion qui ne manquera pas de tout détruire d'un épisode à l'autre.
👍👍LAW & ORDER : SVU (saison 18) Mazette. Quel retour. D'ordinaire, j'attends toujours quelques semaines/mois avant d'évoquer SVU dans cette rubrique. Vu qu'elle n'intéresse pas grand monde ici à part moi, je me contente généralement d'un bulletin de santé annuelle - et puis de toute façon, au-delà d'un certain âge, la qualité des saisons ne peut plus être que fluctuante. Mais pour sa dix-huitième rentrée (!), le plus ancien drama encore à l'antenne réussit tout simplement un sans faute. Oh, rien d'extraordinaire en soi : juste une quintessence de tout ce qu'on aime dedans (et aussi de ce qu'on aime moins, d'ailleurs), un de ces épisodes qui commencent sur un truc pour finir sur toute autre chose, vous retournent trois fois le cerveau avant la fin et vous plongent dans des dilemmes cornéliens qui n'existaient même pas pour vous dix minutes auparavant. Mine de rien, SVU est le dernier cop-show que je regarde encore. En fait, il est à l'heure actuelle, tout simplement, la série que j'ai regardée le plus longtemps dans ma vie, puisque j'ai commencé dès la diffusion du premier épisode sur TF1, il y a plus de quinze ans. Certains lecteurs taquins ont souvent pu me demander pourquoi : eh bien, voilà. Pour "Terrorized". Pour ce genre d'épisodes peut-être pas parfaits, mais terriblement satisfaisants dans leur manière d'accrocher puis de faire méditer le spectateur.
👍SCREAM QUEENS (saison 2) Il y a les séries charmantes, les séries cools, les bonnes séries et un certain nombre de mauvaises. Et puis il y a Scream Queens, série bizarre que Le Golb avait bien kifée l'an dernier, qui semble entièrement conçue pour être détestée par tout le monde, quels que soient ses horizons. Réussir à faire aussi irritant que sa saison 1, que l'on pouvait résumer par "des personnages cons comme des pelles à tartes parlant très vite en insultant tout le monde au milieu de rebondissements plus nawak les uns que les autres"... c'était une sacrée putain de (belle) performance. Le simple fait que pour sa reprise, Ryan Murphy ait choisi de garder les trois Chanel plutôt que l'héroïne toute plate que jouait Skyler Samuels est en soi révélateur du parti pris (notez que l'on ne doutait ni de l'un ni de l'autre). Pourtant, on ne peut pas dire que ce retour assez inattendu compte tenu des audiences moyennes ressemble tout à fait à ce que l'on imaginait. "Scream Again" est étonnamment calme et posé, certes à l'échelle de la série, mais tout de même : Murphy semble avoir compris que le show ne pouvait perdurer en faisant continuellement dans cette hystérie générale qui constituait autant une force (voire un ADN) qu'une faiblesse (les gags finissaient par s'annuler à forcer de gicler dans tous les sens). Dans la saison 1, il ne fait aucun doute, par exemple, que John Stamos se serait retrouvé en tutu dès le premier épisode, grimpé sur une table à pleurer tout en traitant tous les autres personnages de crétins. Taylor Lautner, lui, aurait déjà été vu deux fois à poil, et la passion du personnage de Kirstie Alley pour le BDSM aurait rapidement été éventée. Si le résultat est un chouïa un décevant (malgré de très bonnes scènes), il donne également le sentiment d'en garder beaucoup sous la pédale, ce qui est peut-être une bonne nouvelle. Avec une Jamie Lee Curtis aussi géniale à chaque apparition, Scream Queens peut s'autoriser des respirations. Ça ne lui fera pas forcément de mal
En discutant avec Lyle il y a quelques jours, j'ai constaté que beaucoup ne comprenaient pas à quoi servait la main. Il y a pourtant une légende en haut à droite de votre écran (si si, regardez bien), mais puisqu'il semble nécessaire de le préciser, la main désigne (je m'auto-cite) la "zone intermédiaire, grise, non-identifiée, entre le médiocre et le correct" (parce que dans la vie, au risque de vous surprendre, beaucoup de choses ne sont ni complètement bien ni complètement mal (quel philosophie je fais, parfois))). En somme, la main est utilisée pour des choses qui contiennent trop de mauvais pour que je me prononce pour, mais suffisamment de bon pour que je n'aie pas envie de me prononcer contre. C'est très compliqué, hein ? Par exemple, en ce moment, si je devais la sortir (je ne le ferai pas, j'ai des problèmes tendineux, ça me fait mal de tendre la main), ce serait pour Au service de la France (alias OSS 117 sans OSS 117, sans Dujardin et sans les bonnes vannes) ou pour El Ministerio del tiempo (alias Doctor Who sans Steven Moffatt, soit, mais aussi sans le Tardis, sans l'humour, sans l'accent anglais et avec des acteurs et actrices moches), deux séries que je rattrape en ce moment mais qui, s'ils elles ne sont pas dénuées de qualités, ne me convainquent pas réellement. La première parce qu'elle manque franchement d'énergie pour une comédie (même si elle semble monter en puissance au fil des épisodes), et la seconde parce qu'une heure dix pour des épisodes de séries, c'est illégal dans la quasi totalité des pays du monde (sauf apparemment l'Espagne. Et USA Network). Donc, non, la main ne veut pas dire "ma main dans la gueule". Plutôt "halte là, faut qu'on en discute"
C'est clair, maintenant ?
👍👍👍AU-DELÀ DES MURS Après le ratage en règle des Témoins (voir cet épisode de notre rubrique) et même en étant bien conscient que celui-ci n'était sans doute pas complètement leur faute, il fallait au moins un vrai, grand sommet pour me réconcilier avec Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Le hic, c'est que cela commençait à faire longtemps que les deux auteurs des Oubliées (coup d'essai qui fut peut-être leur plus belle réussite, finalement) n'avaient plus époustouflé grand-monde, du moins sur la durée d'une série entière. C'est donc plutôt à reculons (et avec une certaine tristesse, compte tenu de l'admiration qu'on lui porte) que l'on se dirige vers la nouvelle création d'un duo s'étant peu à peu changé en spécialiste du mini-feuilleton ambitieux mais partiellement inabouti, esthétiquement superbe mais bourré de carences aussi dramatiques que la structure narrative ou la direction d'acteur. Durant le plus gros de son premier épisode, Au-delà des murs ne rassure pas, bien au contraire : elle renforce toutes les craintes que l'on pouvait nourrir avant de la lancer. On retrouve instantanément la touche du duo, pas forcément sous son meilleur jour, avec une histoire bizarroïde et très lente de jeune femme dépressive héritant de la maison d'en face de la part d'un type qu'elle ne connaît pas. On est presque sûr qu'elle ne va pas nous emmener bien loin. Preuve une fois encore qu'il ne faut pas trop en lire (et, à mon niveau, trop en dire), car au moment d'atteindre la fin du premier épisode, la surprise est d'autant plus salissante. C'est simple : si elle peine un peu au démarrage, cette trilogie cauchemardesque et hyper-esthétisante est quasiment impossible à lâcher une fois lancée (venant de quelqu'un qui ne binge watch absolument jamais, vous annoncer que j'ai avalé les trois épisodes à file et quasiment sans respirer vaut peut-être mieux qu'un long article). C'est brillamment mis en scène, angoissant, rythmé, moins prévisible que cela en a parfois l'air, et c'est une formidable réussite - sans doute la série la plus aboutie et maîtrisée du duo à ce jour. Peu importe que la conclusion soit assez facile à voir venir (d'autant que, tout spoiler mis à part, elle est assez mal amenée) : une fois n'est pas coutume, rien ne peut gâcher le pouvoir d'attraction de ce show débordant d'indicible, qui au terme de chaque épisode vous laisse l'imaginaire chancelant et en ébullition. A vrai dire, on en aurait bien repris une rincette : il y a plus d'idées en cent-vingt-six minutes d'Au-delà des murs que dans l'intégralité de pas mal de séries encensées ces derniers mois, et le seul véritable regret sera de constater qu'il y avait (et largement, encore) matière à en faire une, peut-être deux saisons sans aucune difficulté (je serais d'ailleurs curieux, un de ces quatre, de voir Hadmar et Herpoux sur autre chose qu'une série limitée - comme il faut dire de nos jours). Oh, et bien sûr aussi de ne pas avoir voulu ou pu en dire plus, car Au-delà des murs, si ça n'avait pas été la gâcher que de l'étudier, aurait mérité un vrai, long article.
👍👍HALT AND CATCH FIRE (saison 3) Son excellente saison 2 passée, Halt a adopté un rythme de croisière qui lui sied bien. Si tous les épisodes ne sont pas exceptionnels et si l'intrigue générale de cette saison 3 a mis certain temps à se dessiner, il est bien rare que la série ne nous délivre pas une scène formidable par tranche de quarante minutes - ratio largement acceptable et tout aussi largement supérieur à la moyenne de ce que nous regardons chaque semaine. La profonde empathie que l'on ressent pour chacun des cinq personnages assure la transition entre les séquences d'anthologie, et c'est ici sans doute, dans la gestion de ceux-là, que l'on mesure le chemin parcouru depuis une première saison inégale où s'il était bien une chose que l'on n'éprouvait jamais, c'était la plus petite sympathie pour celles et ceux qui n'étaient alors qu'une sacrée bande de connards égocentriques (ce qu'ils sont toujours capables d'être à l'occasion, du reste). Indubitablement, le plus grand talent des scénaristes aura été d'éviter de faire de Joe McMillan ce qu'il partait pour devenir : une caricature d'antihéros cynico-amoral mais tout cassé à l'intérieur, comme en on a déjà trop vus depuis une quinzaine d'années. En le reléguant en périphérie de l'intrigue et en articulant celle-ci autour de Cameron et Donna, Cantwell et ses copains se sont offerts le parfait joker, d'autant plus fascinant qu'il n'est utilisé qu'avec parcimonie, ce qui rend ses réactions encore plus complexes et déstabilisantes. Ce sera sans doute aussi à terme un boulet que la série va se traîner si elle vient à durer trop longtemps : plus les saisons passeront, plus il sera compliqué de le rattacher systématiquement à l'intrigue. Mais en attendant, il est une excellente plus-value à une série qui pourrait tout aussi bien se passer de lui tant la guerre naissante entre Donna et Cameron devient captivante depuis trois semaines, surtout avec en guise de toile de fond la très vraisemblable mort de Gordon d'ici la fin de la saison - soit donc du fusible évitant pour l'heure (et malgré lui) l'explosion qui ne manquera pas de tout détruire d'un épisode à l'autre.
Et merci à Cameron d'enfin oser dire la vérité sur les mondes aquatiques de Super Mario.
👍👍LAW & ORDER : SVU (saison 18) Mazette. Quel retour. D'ordinaire, j'attends toujours quelques semaines/mois avant d'évoquer SVU dans cette rubrique. Vu qu'elle n'intéresse pas grand monde ici à part moi, je me contente généralement d'un bulletin de santé annuelle - et puis de toute façon, au-delà d'un certain âge, la qualité des saisons ne peut plus être que fluctuante. Mais pour sa dix-huitième rentrée (!), le plus ancien drama encore à l'antenne réussit tout simplement un sans faute. Oh, rien d'extraordinaire en soi : juste une quintessence de tout ce qu'on aime dedans (et aussi de ce qu'on aime moins, d'ailleurs), un de ces épisodes qui commencent sur un truc pour finir sur toute autre chose, vous retournent trois fois le cerveau avant la fin et vous plongent dans des dilemmes cornéliens qui n'existaient même pas pour vous dix minutes auparavant. Mine de rien, SVU est le dernier cop-show que je regarde encore. En fait, il est à l'heure actuelle, tout simplement, la série que j'ai regardée le plus longtemps dans ma vie, puisque j'ai commencé dès la diffusion du premier épisode sur TF1, il y a plus de quinze ans. Certains lecteurs taquins ont souvent pu me demander pourquoi : eh bien, voilà. Pour "Terrorized". Pour ce genre d'épisodes peut-être pas parfaits, mais terriblement satisfaisants dans leur manière d'accrocher puis de faire méditer le spectateur.
👍SCREAM QUEENS (saison 2) Il y a les séries charmantes, les séries cools, les bonnes séries et un certain nombre de mauvaises. Et puis il y a Scream Queens, série bizarre que Le Golb avait bien kifée l'an dernier, qui semble entièrement conçue pour être détestée par tout le monde, quels que soient ses horizons. Réussir à faire aussi irritant que sa saison 1, que l'on pouvait résumer par "des personnages cons comme des pelles à tartes parlant très vite en insultant tout le monde au milieu de rebondissements plus nawak les uns que les autres"... c'était une sacrée putain de (belle) performance. Le simple fait que pour sa reprise, Ryan Murphy ait choisi de garder les trois Chanel plutôt que l'héroïne toute plate que jouait Skyler Samuels est en soi révélateur du parti pris (notez que l'on ne doutait ni de l'un ni de l'autre). Pourtant, on ne peut pas dire que ce retour assez inattendu compte tenu des audiences moyennes ressemble tout à fait à ce que l'on imaginait. "Scream Again" est étonnamment calme et posé, certes à l'échelle de la série, mais tout de même : Murphy semble avoir compris que le show ne pouvait perdurer en faisant continuellement dans cette hystérie générale qui constituait autant une force (voire un ADN) qu'une faiblesse (les gags finissaient par s'annuler à forcer de gicler dans tous les sens). Dans la saison 1, il ne fait aucun doute, par exemple, que John Stamos se serait retrouvé en tutu dès le premier épisode, grimpé sur une table à pleurer tout en traitant tous les autres personnages de crétins. Taylor Lautner, lui, aurait déjà été vu deux fois à poil, et la passion du personnage de Kirstie Alley pour le BDSM aurait rapidement été éventée. Si le résultat est un chouïa un décevant (malgré de très bonnes scènes), il donne également le sentiment d'en garder beaucoup sous la pédale, ce qui est peut-être une bonne nouvelle. Avec une Jamie Lee Curtis aussi géniale à chaque apparition, Scream Queens peut s'autoriser des respirations. Ça ne lui fera pas forcément de mal
DES PIEDS ET DES ✋
En discutant avec Lyle il y a quelques jours, j'ai constaté que beaucoup ne comprenaient pas à quoi servait la main. Il y a pourtant une légende en haut à droite de votre écran (si si, regardez bien), mais puisqu'il semble nécessaire de le préciser, la main désigne (je m'auto-cite) la "zone intermédiaire, grise, non-identifiée, entre le médiocre et le correct" (parce que dans la vie, au risque de vous surprendre, beaucoup de choses ne sont ni complètement bien ni complètement mal (quel philosophie je fais, parfois))). En somme, la main est utilisée pour des choses qui contiennent trop de mauvais pour que je me prononce pour, mais suffisamment de bon pour que je n'aie pas envie de me prononcer contre. C'est très compliqué, hein ? Par exemple, en ce moment, si je devais la sortir (je ne le ferai pas, j'ai des problèmes tendineux, ça me fait mal de tendre la main), ce serait pour Au service de la France (alias OSS 117 sans OSS 117, sans Dujardin et sans les bonnes vannes) ou pour El Ministerio del tiempo (alias Doctor Who sans Steven Moffatt, soit, mais aussi sans le Tardis, sans l'humour, sans l'accent anglais et avec des acteurs et actrices moches), deux séries que je rattrape en ce moment mais qui, s'ils elles ne sont pas dénuées de qualités, ne me convainquent pas réellement. La première parce qu'elle manque franchement d'énergie pour une comédie (même si elle semble monter en puissance au fil des épisodes), et la seconde parce qu'une heure dix pour des épisodes de séries, c'est illégal dans la quasi totalité des pays du monde (sauf apparemment l'Espagne. Et USA Network). Donc, non, la main ne veut pas dire "ma main dans la gueule". Plutôt "halte là, faut qu'on en discute"
C'est clair, maintenant ?