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Le 10 Years After des 10 Years After : ces 105 albums qui ont golbé Le Golb - Overture

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Entre nous, qu'y a-t-il de plus horripilant que les classements des 100 meilleurs quoi que ce soit de n'importe quel registre sur n'importe quelle période ? Probablement rien. Il est donc tout à fait logique qu'à l'occasion des dix ans du Golb, celui-ci vous propose les 105 meilleurs albums des 105 meilleurs artistes durant ce laps de temps, que par soucis de commodité autant que de modestie nous nommerons Golbodécade. Parce que Le Golb, on l'oublie souvent à force qu'il soit génial, c'est aussi l'un des sites les plus horripilants et contradictoires du Web culturel. La preuve avec un classement qui ne manquera pas de gratter chaque lecteur dans le sens inverse des aiguilles d'une montre à poils, a fortiori s'il est un habitué de ces pages (autant vous y préparer, il y a des albums avec lesquels je vous ai soûlés durant des mois qui n'y sont pas même mentionnés, quand d'autres dont je n'ai pas pipé mot en 1096 articles musique réalisent des scores soviétiques). Vous pensiez que le blogueur golbeur était par définition de mauvaise foi ? Croyez-moi, vous n'avez encore rien vu. Le 10 Years After des 10 Years After (je vous autorise à lui trouver un surnom plus court entre les deux premiers épisodes), c'est 4 % d'objectivité + 8 % de foutage de gueule + 1,3 % d'aspiration à l’exhaustivité + 0,9 % de jazz + 0,00 % de reggae. Le reste ? 85,8 % de go... allez, je vous laisse le crier vous-mêmes devant votre écran.


105. Halcyon Digest– Deerhunter (pop branchouillarde, 2010)

J'aimerais vous dire que le règne du Golb fut sans partage durant les dix dernières années, malheureusement il dût régulièrement frayer avec une drôle d'espèce qu'il n'avait pas vu venir : Pitchfork et ses lecteurs, toujours plus nombreux et avides de branchitude (il n'est d'ailleurs pas interdit de supposer que Pitchfork, dont le nom n'est pas sans rappeler un médecin nazi, a carrément inventé le hipster en fécondant des étudiantes en arts plastique avec le sperme de chroniqueurs médias de Canal + et des Inrocks). Deerhunter, groupe de pop bruitasse dont le chanteur se contorsionnait avec l'élégance d'un Thom Yorke sous tranxène, était un de leurs chouchous – je ne l'ai donc jamais écouté. Et puis le groupe s'est mis à écrire des chansons, a commencé à voir ses notes chuter en décimales, s'est fâché avec une partie de ses fans, et je me suis dit que j'allais les trouver cool. Coup de bol, l'album était vachement bien.

À écouter en priorité : "Don't Cry"& "Desire Lines"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Monomania (2013)
Face B : Fading Parade, de Papercuts (2011)

104. Women, Ladies & Girls sing the Bucky Songbook– Bucky (soldats indie-pop inconnus, 2012)

Mon histoire avec Bucky est assez particulière, puisque c'est Crispian Mills, de Kula Shaker, qui me l'a recommandé au détour d'une conversation off the record. Le hic, c'est que le temps que je découvre cette référence obscure, je n'étais plus certains du tout qu'il s'agissait du bon groupe, ni même qu'il avait prononcé le mot "Bucky". Et que je n'ai jamais pu vérifier, car figurez que je ne croise pas Crispian Mills toutes les semaines (je sais, c'est dingue), et qu'à vrai dire, je ne l'ai rencontré qu'une seule fois. Toujours est-il que cela ne m'a pas empêché de m'amouracher de cet obscur combo lo-fi qui n'avait à l'époque sorti qu'un seul album, l'excellent All the New Mistakes. Celui qui nous intéresse (il n'y en a que deux) a pour sa part un concept assez particulier, puisqu'il s'agit comme son nom l'indique de faire interpréter le répertoire inconnu d'un groupe inconnu par des chanteuses non-professionnelles – autrement dit : encore plus inconnues. Rien que pour ça, il méritait sa place ici, d'autant que le résultat est tout à fait probant et aussi attachant que lorsque Bucky interprètent leurs chansons eux-mêmes. Accessoirement, ils démontrent à ceux qui en doutaient encore qu'entre la lo-fi américaine et la twee-pop britannique, les différences se comptent avant tout en fuseaux horaires.

À écouter en priorité : "My Boyfriend's Band"& "O Miranda"
Face B : Fixing the Charts, d'Everybody Was In The French Resistance...Now! (2010), autre projet pop totalement farfelu et attachant.

103. Brett Anderson– Brett Anderson (pop FM gonflée à la créatine, 2007)

Durant la dernière décennie, Brett Anderson a appris dans la douleur ce que tout le monde n'avait eu de cesse de lui seriner à la grande époque de la britpop : non, le futal en cuir ne fait pas le Bryan Ferry. S'il semblera évidemment bien mineur à l'échelle de la discographie de Suede, ce premier album solo paraît en revanche tout à fait miraculeux au vu de l'indigence de ses successeurs, lesquels font se demander si Anderson n'a pas été remplacé par un sosie au moment de la très réussie reformation de son ex-ancien groupe. Alors soit, c'est ampoulé (il voulait faire épique), parfois assez mièvre (il voulait faire lyrique) voire gentiment cucul (il voulait faire son Bête noire). Mais Brett Anderson a un truc, un vrai. Une espèce de candeur, de sincérité en rendant les défauts sympathique et le kitsch élégamment décadent. Mine de rien, peu d'artistes de la génération actuelle oseraient se lancer sans rougir dans un titre de rock héroïque sanglotant intitulé "The Infinite Kiss". Un titre qui résume somme toute assez bien le personnage d'Anderson : une sensualité androgyne apparente mais des gros biscotos bien seyants sous le t-shirt moulant.

Àécouter en priorité : "The Infinite Kiss"& "Ebony"
Aussi conseillé sur cette période : aucun
Face B : Bloodsports, de Suede (2013), comeback plus que réussi.


102. TPOBPAH– The Pains Of Being Pure At Heart (pop pour vieux ados, 2009)

Durant la Golbodécade, j'ai statistiquement cessé d'être jeune. Je ne vous cache pas que cela m'a foutu un petit coup au moral. Pas immédiatement, pas longtemps, mais un peu quand même : je n'ai pas échappé à une période de quête effrénée de la jeunesse perdue. J'ai écouté beaucoup de groupes me rappelant une époque où certains lecteurs du Golb n'était pas nés, jeunes voire parfois morveux, et les ai sans doute trouvés pour cette raison un peu plus passionnant qu'ils ne l'étaient en réalité. De tous ceux-là, The Pains Of Being Pure At Heart est le seul à avoir rejoint le club finalement assez fermé des disques que j'écoute encore avec le même plaisir des années après leur sortie. Ce qui peut sembler aussi amusant que paradoxal, dans la mesure où leur second album sonne beaucoup plus comme la musique de mon adolescence que ce premier LP plus late 80's, où se côtoient surtout les fantômes de groupes (Smiths, Pastels) que je n'ai découverts et/ou réellement aimés qu'à l'âge adulte. Comme quoi n'étais-je pas totalement perdu pour la cause du bon goût. Je me suis depuis complètement rétabli – il faut dire que je me suis senti beaucoup mieux lorsque j'ai compris qu'en vrai, c'était de la musique faite par des jeunes pour des vieux machins comme moi, et certainement pas de la musique que les jeunes écoutaient vraiment.

Àécouter en priorité : "Young Adult Friction"& "Everything with You"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Belong (2011)
Face B : non, non, n'exagérons pas non plus.

101. Tadaloora– Phantom Buffalo (forever changés, 2012)

Auteurs de débuts attachants sous le patronage virtuel de The Coral, les membres de Phantom Buffalo se sont demandés un beau matin s'il n'y avait pas eu des trucs sympas en rock psyché avant les potes des Libertines, ont découvert Love et décidé sur le champ d'arrêter la musique. Grondés par leur manager, ils ont accepté de s'y remettre, sans toutefois pouvoir détacher de leur esprit l'image d'Athur Lee et Brian McLean chantant en chœur. Ainsi naquit, du moins selon une légende jamais vérifiée, l'un des albums les plus fétichistes des années 2010 – mais aussi assurément l'un des plus réussis. C'est qu'il faut au moins autant de talent que de problème neuro-psychiatriques pour oser se mesurer à la perfection pop du groupe californien. Non seulement Phantom Buffalo réussit son coup, mais encore n'a-t-il par endroit vraiment pas à rougir de la comparaison avec les maîtres absolus de la comptine sous acides.

Àécouter en priorité : "Wedding Day Massacre"& "Amator Florist"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Cement Postcard with Owl Colors (2010)
Face B : Songs from the Vanished Frontier, des Yellowbirds (2013)

100. Western Medecine– The Builders & The Buchers (country-rock râpeux, 2013)

S'il y a bien une donnée que les lecteurs du Golb ont eu le temps d'intégrer en dix ans, c'est que certaines voix entre la râpe à gruyère et le crissement de pneus avaient automatiquement la carte ici. Dès lors, la rencontre avec The Builder & The Butchers, dont le chanteur évoque un Michael Stipe qui aurait séché le contrôle anti-dopage, n'était qu'une question de temps. Si elle a eu lieu vers 2010-11, c'est en 2013 que la relation a pris un tour déterminant, avec la publication ce cet album fiévreux et rageur dont presque chaque titre est devenu un hit de ma radio mentale. À se demander comment certains ont pu oser taxer ces malandrins d'être des clones des fadasses Decemberists, groupe très à la mode durant cette Golbodécade mais dont on n'a jamais rien eu à branler par-ici – la golbitude, c'est aussi savoir être visionnaire dans les trucs à ne pas écouter.

À écouter en priorité : "Dirt in the Ground"& "No Roses"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Dead Reckoning (2011)
Face B : Feast of the Hunter's Moon, de Black Prairie (2010)


99. Bloodstreams– DZ Deathrays (Arctic Monkeys, mais en bien, 2012)

Tous les cinq ans environ, un jeune groupe morveux déboule en essayant de faire gober à tout le monde que c'est lui et lui seul qui a inventé le disco-punk. Originaire de Brisbane, Australie, le (très) jeune duo nommé DZ Deathrays a voulu faire encore plus fort, balançant en l'espace de quelques mois deux EPs supersoniques et un premier LP tapageur ayant pour unique but de nous convaincre que les Arctic Monkeys n'avaient jamais existé. Et autant dire qu'en armant leur bazooka pile au moment où Alex Turner se mettait à écrire des chansons pour plaire aux mamans de ses groupies, ils ne pouvaient pas mieux tomber. Atomique, sismique, nucléaire... Bloostreams accepte tous les qualificatifs les plus guerriers (et éculés) susceptibles de qualifier ce genre d'agression qu'on devrait logiquement appeler hard rock si le terme n'était pas désormais si mal connoté. Onze bombes, des refrains à vous faire exulter un stade et des percussions assurées à coup de batte de baseball... Bloodstreams est le genre d'album qui vous réconcilie sans aucun problème aussi bien avec le lad-rock qu'avec le Pays des Kangourous – voire avec la jeunesse dans son ensemble.

À écouter en priorité : "Dollar Chills"& "No Sleep"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Black Rat (2014)
Face B : Favourite Worst Nightmare, des Arctic Monkeys (2007), parce que quand même.


98. Let the Dominoes Fall– Rancid (punk fatigué, 2009)

Il n'y a guère que sur Le Golb (et PS !) que Rancid aura marqué la décennie, ce qui justifie en soit la présence de Let the Dominies Fall dans cette sélection. Album des retrouvailles avant celui de trop, il voit le groupe de Berkeley enquiller une dernière fois les tubes décharnées et nauséeux avant de rester accidentellement bloquer en mode "authentique" et "survivant". "Last One to Die", "Civilian Ways", "Dominoes Fall"... sont autant de titres qui ont ravi le fan dégarni, en ont même sans doute acquis quelques nouveaux, provoquant d'autant plus d'enthousiasme que l'on n'a bien failli ne jamais les entendre (je vous renvoie à l'article de l'époque pour revenir sur le cheminement plutôt chaotique ayant amené ce petit miracle tatoué). Si d'aventure cela devait s'avérer être le dernier grand album du meilleur groupe punk de sa génération, ç'aura été une belle manière de conclure.

À écouter en priorité : "Civilian Ways"& "New Orleans"
Aussi conseillé sur cette période : aucun
Face B : aucune, personne ne peut sérieusement se comparer à Rancid.


97. Ultra Orange & Emmanuelle – Ultra Orange & Emmanuelle (rock photoshopé, 2007)

Un duo culte pour douze personne et demi, une icône glamour mariée à une légende du cinéma... l'attelage était trop beau pour ne pas se prêter à la suspicion. La presse généraliste ne s'y trompera d'ailleurs pas, qui accordera à ce threesome d'un soir plus de pages de modes que de passages en radio. N'empêche, il tenait drôlement la route, ce LP incompris qui essayait moins de verser dans le rock vintage que d'offrir de celui-ci une vision iconique et fantasmée, avec une actrice trop sous-estimée dans le rôle de la rockstar fougueuse, sexy à en crever, et bien évidemment inaccessible. Une espèce d'accomplissement pour Ultra Orange, qui gravait là quelques uns de ses meilleurs morceaux ("Sing Sing", "Bunny", "The Good from the Bad") avant de disparaître dans la nature, tandis qu'Emmanuelle Seigner se lançait dans une série d'albums probablement plus personnels, mais tellement variétoches et anecdotiques que seul Next leur aura accordé plus de trois phrases.

À écouter en priorité : "Won't Lovers Revolt Now"& "The Good from the Bad"
Face B : Under My Bed, de Lou Lesage (2011), qui pour le coup pourrait vraimentêtre la Face B de l'album.



96. The Shepherd's Dog– Iron & Wine (Led Zep III.2, 2007)

Tout était tellement plus simple, il y a dix ans. On pouvait encore faire semblant de croire que les chapelles avaient un sens, et que les étiquettes collaient plus aux doigts qu'à la peau. Les choses étaient claires, nettes. Sam Beam, par exemple, était un petit génie de l'indie-folk. Peut-être pas encore un chef de file, mais un presque patron auteur d'un des plus grands chefs-d’œuvre du genre, Our Endless Numbered Days. Rétrospectivement, The Shepherd's Dog marque le moment où tout a basculé. Celui où Iron & Wine, qui découvre les sentiers bouseux de Led Zeppelin III et du Jar of Flies d'Alice In Chains, cessera petit à petit de faire systématiquement l'unanimité, y compris dans ces pages. Point de bascule ou d'achoppement (est-ce si différent, dans le fond ?), à cheval entre son brillantissime prédécesseur ou son embarrassant successeur, on peut voir The Shepherd's Dog comme le dernier disque d'une période irréprochable ou le premier d'une autre plus contrastée, dont il préfigure déjà certains excès (notamment un goût pour les arrangements néo-baba-cools sucrés qui se fera de plus en plus prononcé au fil du temps). En lui-même, il reste en tout cas l'un des plus jolis albums de folk-rock des dix dernières années, même si l'honnêteté oblige à reconnaître que ses meilleurs titres sont clairement ceux rappelant l'Iron & Wine de la décennie d'avant.

Àécouter en priorité : "Resurrection Fern"& "Flightless Bird, American Mouth"
Aussi conseillé sur cette période (mais un peu moins, forcément) : Ghost on Ghost (2013)
Face B : Luxe, de Stranded Horse (2016)



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